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Les professionnels de l'urgence sociale ont appellé mercredi à une journée de grève et de manifestations le 2 août

L'appel de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale soutenue par la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale concerne les personnels du 115 et les équipes des associations rencontrant des SDF.Ils dénoncent les restrictions budgétaires décidées en mai par l'Etat pour l'hébergement des sans-abris en 2011.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Un SDF dans les rues de Paris (19 novembre 2010) (AFP / Miguel Medina)

L'appel de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale soutenue par la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale concerne les personnels du 115 et les équipes des associations rencontrant des SDF.

Ils dénoncent les restrictions budgétaires décidées en mai par l'Etat pour l'hébergement des sans-abris en 2011.

les associations dénoncent la suppression de places d'hébergement, la saturation du Samu social et du numéro d'urgence du 115, les familles réfugiées aux urgences des hôpitaux parisiens de l'AP-HP, et la face à une situation budgétaire "plus gérable".

La Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale, à l'origine de l'appel à la grève, a été créée en 2010 alors que les premières difficultés financières apparaissaient.

Les professionnels réclament des moyens budgétaires supplémentaires pour être en mesure d'"effectuer (leurs) missions de mise à l'abri, de soins et d'accompagnement social", a expliqué Maud Bigot, membre de la Coordination.

Ils exigent aussi un "respect de la loi" qui stipule que toute personne sans abri a le droit d'accéder à un dispositif d'hébergement d'urgence et peut y demeurer jusqu'à ce qu'elle trouve une solution durable.

Les restrictions budgétaires sont réalisées sur fond de réorientation de la politique du gouvernement autour du concept du "Logement d'abord": donner la priorité à un accès de long terme des personnes sans domicile à un véritable logement, sans passer par la case de l'hébergement d'urgence, très coûteux.

Mais les associations estiment que le gouvernement "met la charrue avant les boeufs" en commençant à réduire le nombre de places en hébergement sans que suffisamment de logements soient disponibles.

Le secrétariat d'Etat au Logement se défend en soulignant qu'il existe150.000 places d'hébergement dans toute la France, et que si 4.500 doivent disparaître d'ici la fin 2011, 4.500 nouvelles seront dans le même temps créées dans des logements, doublant ainsi leur nombre.

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