Les Parisiennes n'ont toujours pas le droit de porter de pantalon
C'est ce qu'indique une loi vieille de plus de 200 ans, toujours en vigueur. L'association Ni putes ni soumises doit demander mercredi l'abrogation de ce texte qu'elles jugent "humiliant".
A Paris, "toute femme désirant s'habiller en homme doit se présenter à la préfecture de police pour en obtenir l'autorisation". Ce n'est pas une blague. C'est ce qu'indique une ordonnance du 26 brumaire an IX (17 novembre 1800)… toujours officiellement en vigueur. Bien sûr, elle n'est plus appliquée. Mais le symbole est toujours là. Pour y mettre fin, l'association Ni putes ni soumises (NPNS) doit demander mercredi 18 avril l'abrogation du texte, rapporte Le Parisien dans son édition du jour.
C'est l'une des 17 revendications que formulera NPNS à la maison de la mixité, à Paris, et qui doivent être remises aux candidats à la présidentielle. "On y tient car ce texte a un caractère régressif et humiliant", fait valoir la présidente de l'association auprès du quotidien. Plusieurs propositions d'abrogation de ce texte ont été déposées ces dernières années. Mais elles n'ont jamais abouti, l'administration jugeant que la question n'était pas prioritaire. La sénatrice socialiste du Finistère Maryvonne Blondin, la dernière à avoir tenté d'y mettre fin, évoque un "embouteillage" de textes.
Mais reconnaissons qu'il y a eu du progrès depuis 1800. La loi a été remaniée par deux circulaires en 1982 et 1909, qui autorisent aux femmes de porter un pantalon "si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d'un cheval".
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