Les nouveaux amis de François Hollande
Ils critiquaient le candidat, ils ménagent (voire encensent) aujourd'hui le président. Zoom sur trois personnalités qui ont changé de discours après la victoire de François Hollande à la présidentielle.
Ils critiquaient le candidat, ils ménagent aujourd'hui le président. Plusieurs personnalités ont changé de discours après la victoire de François Hollande à la présidentielle. FTVi vous présente les nouveaux amis du président élu.
• Frédéric Mitterrand
Ministre de la Culture de Nicolas Sarkozy, Frédéric Mitterrand n'avait pas épargné François Hollande pendant la campagne présidentielle. Dans une interview au Parisien, le 2 avril, il avait déclaré à propos du candidat socialiste : "Je le sens tout de même peu fiable." "L'arrivée de la gauche au pouvoir serait une catastrophe", avait conclu le neveu de François Mitterrand.
Vendredi 11 mai, l'ex-ministre de la Culture est revenu sur ses propos au micro de France Inter. "C'est un homme tout à fait expérimenté", a-t-il déclaré, précisant que François Hollande avait beaucoup travaillé auprès de François Mitterrand.
• Laurence Parisot
Pendant la campagne, Laurence Parisot a loué le bilan de Nicolas Sarkozy, expliquant que ce dernier avait accompli "un boulot extraordinaire en intensité, en quantité et sur un certain nombre de choses extrêmement bénéfiques pour les entreprises". Dans le même temps, la patronne du Medef estimait que le programme de François Hollande était "une charge écrasante pour les entreprises".
Aujourd'hui, si elle assure ne pas regretter ce qu'elle a dit pendant la campagne, Laurence Parisot s'est dit prête, dans une interview aux Echos, à "travailler de la manière la plus étroite possible avec le gouvernement". Selon elle, "l'approche de François Hollande sur le dialogue social correspond très largement à ce que nous préconisons depuis longtemps".
"Nous sommes tous, gouvernement, syndicats, patronat, dans le même bateau", souligne la présidente du Medef. Elle continue cependant à juger "inquiétante" la "perspective d'une hausse des prélèvements obligatoires sur les entreprises". Elle maintient également son opposition au projet de retour partiel à la retraite à 60 ans.
• Alain Minc
Conseiller officieux de Nicolas Sarkozy pendant le quinquennat, l'économiste Alain Minc avait estimé, en octobre 2011 sur Public Sénat, que le projet socialiste relevait d'"une gauche non sérieuse" et que François Hollande était "énigmatique".
Mercredi 9 mai, sur BFMTV, il s'est montré élogieux à l'égard du nouveau président de la République. "François Hollande se comporte de façon exemplaire, avec intelligence et naturel", juge-t-il.
Ces "nouveaux amis" ne doivent cependant pas faire oublier au nouveau président de la République qu'il compte de nombreux adversaires.
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