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Les dérives du flash-ball sont pointées dans un rapport de la Commission nationale de la déontologie de la sécurité

La CNDS "a de nouveau stigmatisé l'utilisation du gaz lacrymogène et notamment du flash-ball", écrit Libération dans son édition de mardi.Au cours des deux dernières années, la Commission a été saisie à dix reprises d'affaires où des personnes ont été "blessées, mutilés ou éborgnés par des tirs de flash-ball", poursuit-il.
Article rédigé par Louis San
France Télévisions
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En 2010, la CNDS a été saisie de 195 dossiers (AFP Bertrand Guay)

La CNDS "a de nouveau stigmatisé l'utilisation du gaz lacrymogène et notamment du flash-ball", écrit Libération dans son édition de mardi.

Au cours des deux dernières années, la Commission a été saisie à dix reprises d'affaires où des personnes ont été "blessées, mutilés ou éborgnés par des tirs de flash-ball", poursuit-il.

Le quotidien note que les modèles incriminés sont les "super-pro" ou les "LBD 40x46"; LBD signifiant "lanceur de balles de défense", l'appellation française du flash-ball.

En 2009, à Bondy (93), un jeune homme de 23 ans a eu 30 jours d'incapacité totale de travail en raison de "contusions cardiaques et pulmonaires sévères" après avoir reçu une balle à bout portant au niveau de la poitrine, rappelle le journal. La CNDS a réclamé des poursuites à l'encontre du gardien de la paix qui a tiré car il n'a pas respecté la distance réglementaire de 7 mètres.

"Imprécision des tirs"
"Ne pas utiliser cette arme [le flash-ball, ndlr] lors des manifestations sur la voie publique" à cause de "l'imprécision des tirs de flash-ball Super-Pro et de la gravité comme de l'irréversibilité des dommages collatéraux qu'ils occasionnent". C'est la recommandation faite par la Commission au ministère de l'Intérieur.

"Les policiers ont déjà pour ordre de ne plus cibler la tête, 'pas au dessus de la ligne des épaules ou dans la région du triangle génital'", rapporte Libération qui souligne que la CNDS "s'interroge franchement" sur le maintien de l'arme dans la panoplie des policiers.

Dans son dixième rapport, la CNDS a "enquêté avec plus de difficultés que d'ordinaire au sein des administrations de la police, de la gendarmerie, et de la pénitentiaire", note Libération.

La CNDS sera supprimée le 1er mai alors qu'en 2010, elle a été saisie de 195 dossiers. Sa mission est transférée au Défenseur des droits, avec celles du Défenseur des enfants, de la Halde et du Médiateur de la République.

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