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Les avocats de Julien Coupat contre-attaquent

La défense des suspects des sabotages de lignes de TGV en novembre 2008 a transmis au juge lundi une "contre-enquête"
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
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Neuf jeunes gens, âgés de 22 à 35 ans, sont mis en examen dans ce dossier depuis le 15 novembre 2008. (© F2)

La défense des suspects des sabotages de lignes de TGV en novembre 2008 a transmis au juge lundi une "contre-enquête"La défense des suspects des sabotages de lignes de TGV en novembre 2008 a transmis au juge lundi une "contre-enquête"

Les arguments présentés dans le quotidien Libération mettent en doute plusieurs éléments de l'enquête officielle et la présence de Julien Coupat sur les lieux des sabotages.

Les avocats détaillent ce qu'ils considèrent comme des incohérences dans les procès-verbaux de filature de la police.

Ces documents de police établissent que Julien Coupat et sa compagne Yldune Lévy se sont rendus le 7 novembre près d'un des lieux de sabotage de ligne de TGV, dans la campagne de la Seine-et-Marne, et y ont stationné en pleine nuit, au moment des faits.

Le couple a reconnu les faits, expliquant qu'ils étaient sur place pour avoir des relations sexuelles. Leurs avocats estiment que les traces de pneus et de pas relevés sur place ne correspondent pas à la voiture et aux chaussures de leurs clients. Ils ajoutent que le signalement du sabotage à l'endroit en question fait problème, sa notification à la SNCF ayant selon eux été retardée.

Julien Coupat, remis en liberté en mai après six mois et demi de détention, sa compagne et sept autres personnes restent mis en examen pour "destruction en réunion et association de malfaiteurs", le tout "en relation avec une entreprise terroriste", des crimes passibles des assises.

Ils nient les faits et se disent victimes d'une procédure politique, orchestrée selon eux par le gouvernement pour illustrer la théorie d'une menace terroriste de gauche.

Rappel des faits

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, des crochets de fers à béton posés sur les caténaires endommagent quatre lignes à grande vitesse du nord et de l'est de la France. Une précédente action de sabotage avait visé un autre TGV fin octobre.

Le 11 novembre, 11 personnes sot interpellées à Tarnac, Paris, Rouen et dans la Meuse. L'affaire est révélée par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. "Nous avons un véritable problème de menace sur l'autorité de Etat et nous ne somme qu'au départ de ces soucis" déclare-t-elle.

Sur les onze interpellés, neuf personnes sont mises en examen parmi lesquelles, Julien Coupat, présenté par l'accusation comme le chef d'un mouvement d'ultragauche.

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