Le PS s'est insurgé samedi contre des propos à connotation raciste contre un de ses candidats tenus par un maire UMP
Lors d'un meeting pour les régionales, Francis Delattre, maire de Francoville (Val d'Oise), a déclaré à propos d'Ali Soumaré, tête de liste PS dans ce département, d'origine malienne: "Au début, j'ai cru que c'était un joueur de l'équipe réserve du PSG. Mais en réalité, il est premier secrétaire de la section de Villiers-le-Bel. Ca change tout!".
Ces propos, tenus en présence des ministres Valérie Pécresse, Rama Yade et le numéro un de l'UMP Xavier Bertrand, ont suscité un vent d'indignation au PS, et depuis 24 heures, la polémique enfle entre socialistes et partisans de la majorité.
Guerre de mots
Dans un communiqué, Marie-Pierre de La Gontrie, porte-parole de campagne du président PS sortant et candidat en Ile-de-France, Jean-Paul Huchon parle de propos "méprisants, à tonalité raciste". Elle a réclamé des "excuses", tandis qu'un autre socialiste, proche de François Hollande, Faouzi Lamdaoui, demande à "Nicolas Sarkozy d'intervenir pour mettre fin au "racisme décontracté" et la "lepénisation tranquille" qui gagne les rangs de l'UMP".
Côté UMP, on ne désarme pas. Mme Pécresse a dénoncé dans la foulée "une manoeuvre grossière de diversion" qui "ne parviendra pas à détourner l'attention des Franciliens d'un parti socialiste prêt à tous les reniements pour conserver la région Languedoc-Roussillon".
Pour elle, ce faux procès ne "vise qu'à masquer le silence assourdissant de Jean-Paul Huchon sur les propos indignes tenus par Georges Frêche" à l'encontre de l'ex-Premier ministre PS Laurent Fabius, d'origine juive.
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