Le procès en appel de l'hormone de croissance s'est ouvert lundi matin devant la cour d'appel de Paris
En première instance, la justice avait relaxé les sept médecins et infirmiers prévenus. Le parquet avait fait appel de trois des relaxes.
En appel, ils ne sont plus que deux à encourir une sanction pénale : Fernand Dray, 88 ans, ancien responsable d'un laboratoire de l'Institut Pasteur et Elisabeth Mugnier, 61 ans, pédiatre à la retraite.
Ils répondront, entre autres, d'homicide involontaire en raison de graves négligences présumées dans les opérations d'élaboration de l'hormone qu'ils supervisaient. Trois autres personnes seront rejugées, mais uniquement sur les intérêts civils. Elles n'ont donc à craindre que d'éventuels dommages et intérêts.
Deux autres prévenus sont décédés depuis le premier procès : Marc Mollet, ancien responsable du conditionnement du médicament à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et surtout le professeur Jean-Claude Job, ancien président de l'association France Hypophyse et acteur clef du dossier. La structure qu'il dirigeait avait le monopole du traitement à l'hormone de croissance à l'époque des faits.
Les familles toujours mobilisées
Plus d'une centaine de proches de ces victimes ont pris place sur les bancs des parties civiles, "très confiants" et "impatients que la justice rétablisse les faits", a déclaré avant le début de l'audience Jeanne Goerrian, présidente de l'Association des victimes de l'hormone de croissance (AVHC) qui se bat depuis années pour défendre la mémoire des victimes.
Sur les 1.698 jeunes traités en raison de leur petite taille avec l'hormone de croissance, 119 sont décédés officiellement de la maladie de Creutzfeldt-Jacob (MCJ) depuis les années 80, - 120 , selon l'association des victimes de l'hormone de croissance (AVHC).
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