Le premier "mariage gay" célébré en Ile-de-France
La maire communiste de Villejuif (Val-de-Marne) a procédé à l'union symbolique de deux hommes en fin de matinée. Mais ce mariage est un "acte militant" qui n'a aucune valeur juridique.
Ils se sont dit "oui", puis comme lors d'une cérémonie authentique, ils ont échangé des alliances. Pourtant, le premier "mariage" gay en Ile-de-France, célébré samedi 11 février par la maire communiste de Villejuif (Val-de-Marne) est seulement symbolique. Claudine Cordillot a procédé à l'union d'Alexis Cortijos, 42 ans, et Fabrice Lesté, 40 ans, deux hommes pacsés depuis dix ans, devant 250 personnes environ.
L'élue a aussi procédé à la remise des actes de mariage et d'un livret de famille pour que le couple affirme son "droit à la parentalité". Mais ce mariage n'a aucune valeur juridique et ne sera pas inscrit au registre d'état civil.
"C'est un acte militant. Nous voulons montrer à une certaine droite que des gens ont envie de faire avancer les choses", a souligné un des deux mariés. Il a ainsi fait référence aux propos de Nicolas Sarkozy qui s'est déclaré défavorable au mariage des couples homosexuels dans une interview au Figaro publiée samedi.
Echec pour les précédentes tentatives
"Nous voulions un mariage symbolique", a confié Alexis Cortijos, afin d'éviter que la procédure soit "invalidée" comme à Bègles (Gironde) en 2004. A l'époque, le maire écologiste, Noël Mamère, avait célébré le seul mariage gay en France. Mais l'union avait finalement été annulée par la justice.
En novembre 2011, le maire communiste de Cabestany (Pyrénées-Orientales) a symboliquement "marié" deux hommes pour placer cette thématique au coeur de la campagne présidentielle. Comme samedi, l'union n'a cependant pas été inscrite à l'état-civil.
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