Le mouvement des bonnets roses prend de l'ampleur
Les éleveurs de porcs bretons prévoient de se rassembler jeudi 14 janvier pour lancer l'alerte sur le risque de disparition de centaines d'exploitations.
Après les bonnets rouges, voici les bonnets roses. Les éleveurs de porcs bretons se font entendre, car ils vendent leur viande à perte. La demande de porcs français a baissé, les agriculteurs voient donc leur volume de vente diminuer alors qu'ils doivent garder les animaux plus longtemps. Il y'a un climat d'inquiétude sur l'exploitation de Guy Corbel à Trémeur (Côtes-d'Armor). Après un bref répit en août grâce aux tarifs négociés par le gouvernement, le prix est encore descendu jusqu'à 1,07 euro la semaine dernière. "On est déjà touchés et la situation continuera à se détériorer. (...) Aujourd'hui moi je perds entre 10 et 15 centimes du kilo de porc", raconte l'éleveur. Il perd jusqu'à 1500 euros par semaine. À ce rythme, dans six mois il devra fermer son exploitation.
Des centaines d'exploitations menacées
Cette situation difficile est partagée par de nombreux professionnels du secteur. Dans les associations qui accueillent les agriculteurs en difficulté, les éleveurs de porcs ont été deux fois plus nombreux à demander de l'aide en 2015. Aujourd'hui, 400 exploitations seraient menacées sur les 3200 que compte la région. Pour alerter l'opinion, ils manifesteront devant le marché où sont fixés les prix du secteur jeudi 14 janvier, bonnet rose sur la tête, comme un nouveau signe de ralliement.
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