Le mouvement a touché vendredi, à des degrés divers, 81 lycées, avec des blocages ou des tentatives de blocage
Chiffres donnés par le ministère de l'éducation nationale qui souligne que moins de 2% des 4.302 établissements du pays on été été concernés par ce début de mouvement lycéen destiné à soutenir les salariés contre la réforme des retraites.
Vendredi, un incident a eu lieu à Bonneville, en Haute-Savoie, où deux lycéennes ont été blessées.
A Lisieux (Calvados), plus de 200 lycéens se sont rassemblés, contre 300 à 400 la veille, selon la police. A Cherbourg (Manche), ils étaient 360 selon la police contre 500 la veille, pour une manifestation à laquelle s'étaient associés les Jeunes socialistes. Dans le Calvados, les gendarmes et policiers ont aussi relevé des mouvements à Condé-sur-Noireau, Falaise, Bayeux, et Vire, où des lycéens ont tenté en vain de bloquer les transports scolaires. Des feux de poubelles et des bris de portes ont par ailleurs été signalés devant un lycée de Dives-sur-mer, selon la police.
A Limoges, environ 400 lycéens, selon la police, et un millier, selon les organisateurs, ont défilé sans incidents. Jeudi, plus d'un millier de lycéens avaient déjà défilé dans la capitale limousine.
Dans le Sud-Ouest, environ 250 élèves ont manifesté vendredi matin à Sarlat (Dordogne) où le lycée Pré-de-Cordy est en partie bloqué depuis jeudi tandis qu'à Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime), ils étaient 200 dans les rues (source AFP).
"La prise de conscience des lycéens se généralise et gagne du terrain", estime dans un communiqué le syndicat lycéen FIDL, qui appelle ses troupes à organiser lundi des assemblées générales et à débrayer mardi pour se joindre aux manifestations partout en France.
L'émotion était vive à Bonneville, où deux lycéennes de 16 ans ont subi des blessures importantes à la suite de l'incendie volontaire d'un amas de détritus déposés devant l'entrée du lycée Guillaume-Fichet. L'une d'elles, grièvement blessée au visage, a été transportée au centre des grands brûlés d'un hôpital de Lyon.
Cet accident se serait produit dans le cadre d'une tentative de blocage du lycée par une centaine d'élèves. Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a critiqué dans un communiqué "l'irresponsabilité de tous ceux qui mettent les lycéens en danger en les appelant à des actions qui risquent de dégénérer".
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