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Le meurtrier présumé d'Océane, "tout sauf un marginal"

La compagne du jeune homme assure que ce dernier avait un "gros" problème d'alcool.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La compagne du meurtrier présumé de la petite Océane entourée par des gendarmes, le 10 novembre 2011 à Bellegarde. (PHILIPPE DE POULPIQUET / PHOTOPQR / LE PARISIEN / MAXPPP)

Une semaine après le meurtre de la petite Océane à Bellegarde, dans le Gard, les enquêteurs commencent à en savoir un peu plus sur le portrait du meurtrier présumé de la fillette. Selon eux, cet homme de 25 ans, près de trois enfants dont un bébé de deux mois, a été victime d'agression sexuelle lorsqu'il était âgé de près de 13 ans. Un viol commis par un ami de la famille, jugé et condamné pour ces faits. 

Titulaire d'un CAP de carrosserie, il avait eu comme dernier emploi avant les faits un poste en intérim dans les espaces verts. Auparavant, il avait eu de multiples emplois, notamment dans une grande surface ou en tant qu'ouvrier agricole dans des vignes. 

"C'est tout sauf un marginal, assure une source citée par l'Agence France Presse. Il souffrait d'un problème d'alcoolisme ponctuel, c'est-à-dire que quand il n'allait pas bien, au lieu de prendre un Lexomil, il prenait de l'alcool."

Sa compagne se dit "anéantie"

Sa compagne, âgée de 22 ans et mère de ses deux derniers enfants, se dit samedi 12 novembre, dans une interview au quotidien Midi Libre, "anéantie" par l'affaire. "Il n'y a rien dans le comportement de Nico qui aurait pu laisser penser à ça", affirme-t-elle, décrivant une "vie de famille normale" et son compagnon comme étant "tendre et travailleur" et "un père tendre qui s'occupait bien de ses enfants". Elle précise cependant qu'il avait un "gros" problème d'alcool : "Il se cachait parfois pour boire. Moi je ne voulais pas qu'il boive à la maison à cause des enfants", raconte la jeune femme.

Dans cet entretien au quotidien régional, elle relate également le moment où il lui a avoué les faits : "Il n'arrivait pas à me le dire. Puis il a dit 'c'est moi'. Mais quoi toi ? 'C'est moi, c'est moi. C'est moi qui ai tué Océane'. Il s'est mis à genoux, il n'arrêtait pas de pleurer". "Quand il est parti se livrer, il était vraiment dans un état de détresse, de souffrance, j'ai cru qu'il allait se suicider alors j'ai appelé la gendarmerie pour leur dire ce qu'il m'avait avoué. Et je leur ai dit qu'il allait se rendre. Je voulais être sûre qu'il y était. J'avais peur pour sa vie", dit-elle.

Océane a été tuée samedi dernier après être sortie pour se rendre chez une amie habitant à 300 mètres de son domicile. L'autopsie de son corps, découvert dimanche 6 novembre, a révélé qu'elle avait été victime d'attouchements sexuels, asphyxiée et poignardée à quatre reprises. Le meurtrier présumé s'est présenté mardi 8 novembre à la gendarmerie pour demander à effectuer un test ADN, avant d'avouer les faits.

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