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Le gouvernement souhaite étendre le dépistage du VIH qui a tué 2 millions de personnes dans le monde en 2009

Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a rappelé mercredi sur France 2 que près de 144.000 personnes vivaient avec le VIH en France et que 40.000 à 50.000 d'entre elles avaient contracté le virus sans le savoir.A Paris, la mairie a organisé une distribution de préservatifs dans plus de 250 cafés et déployé un ruban géant sur sa façade.
Article rédigé par France2.fr
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Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand, le 17 novembre à l'Elysée. (AFP)

Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a rappelé mercredi sur France 2 que près de 144.000 personnes vivaient avec le VIH en France et que 40.000 à 50.000 d'entre elles avaient contracté le virus sans le savoir.

A Paris, la mairie a organisé une distribution de préservatifs dans plus de 250 cafés et déployé un ruban géant sur sa façade.

En France, le gouvernement va inciter l'ensemble de la population à se soumettre à un test, avec une campagne engagée cette année par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

Le dépistage sera intensifié et ciblé sur les populations les plus à risque, notamment grâce à un test rapide d'orientation diagnostique en cours d'expérimentation.

Un millier de personnes se sont rassemblées mercredi soir place de la Bastille à Paris, à l'appel de plusieurs associations de lutte contre le sida, pour manifester notamment en faveur d'un "accès universel aux traitements du sida".

, le sida a tué l'an dernier près de 2 millions de personnes, mais 2010 apporte néanmoins une note d'optimisme avec le recul des nouvelles infections et des essais encourageants de traitements ou de gel, autant de moyens supplémentaires pour prévenir la contamination.

Depuis le début de l'épidémie, quelque 30 millions de personnes dans le monde ont perdu la vie à cause du sida .

L'Onusida rappelle que les nouvelles contaminations ont reculé d'un cinquième (19%) depuis 1999, atteignant 2,6 millions en 2009, selon l'Onusida.

De plus l'accès aux traitements s'est élargi : plus de 5,2 millions d'habitants des pays en développement avaient accès au traitement antisida (antirétroviral) fin 2009 contre 700.000 en 2004.

Toutefois, selon Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida, "on estime à 10 millions le nombre de ceux qui restent dans l'attente d'un traitement". Les avancées durement acquises sont fragiles, prévient-il, en s'inquiétant notamment de l'état des financements internationaux.

Il existe à présent une palette d'outils pour la prévention et la réduction des risques : préservatif, traitement de maladies sexuellement transmissibles, connaissance de son statut sérologique grâce au dépistage, circoncision masculine, programmes d'échanges de seringues et traitement de substitution à l'héroïne pour les toxicomanes.

Les antirétroviraux chez les personnes non-infectées
Mais faute de pouvoir proposer un vaccin, les chercheurs tentent d'ajouter de nouvelles méthodes à cet arsenal. Une des stratégies prometteuses repose sur l'utilisation des antirétroviraux chez des personnes non-infectées.

Depuis 1994, les antirétroviraux sont déjà utilisés avec succès pour réduire le risque de transmission du virus de la mère enceinte à son futur enfant ou en cas d'exposition accidentelle au virus (piqûre avec une aiguille contaminée, par exemple).

De plus, les traitements (trithérapies) qui ont réduit spectaculairement la mortalité des personnes atteintes par le VIH, en diminuant également les quantités de virus dans le sang et le sperme, contribuent aussi à réduire leur contagiosité.

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