Le Crédit Agricole a annoncé mercredi être exposé à hauteur de 850 millions d'euros à la dette d'Etat de la Grèce
Manque de prudence ou erreur stratégique ? La question n'intéresse guère les marchés mais leur réaction est immédiate.
Mercredi, le titre du Crédit Agricole a chuté de 3,41% à la Bourse de Paris, après avoir dégringolé de plus de 7,6% en cours de séance. Celui de la Société Générale a limité son repli à 0,33%.
Ces baisses ont une explication. Ces banques françaises sont les seules à avoir acheté des établissements grecs, Emporiki pour le Crédit Agricole et Geniki pour la Société Générale.
"L'exposition de la banque au risque souverain grec est de 850 millions d'euros, dont 600 pour Emporiki", a ainsi indiqué une porte-parole du Crédit Agricole, se refusant à tout commentaire.
De son côté, le directeur général de BNP Paribas Baudoin Prot a assuré mercredi que l'exposition de son établissement aux banques grecques était "tout à fait négligeable".
Début avril, le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer avait cherché à rassurer les marchés, expliquant que l'exposition des établissements français en Grèce ne suscitait "pas d'inquiétude particulière".
Les investisseurs, qui redoutent les conséquences que pourraient entraîner sur certaines des banques françaises un défaut de paiement ou une restructuration de la dette de la Grèce, ne l'ont apparemment pas analysée de la même manière.
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