La SNCF ouvre ses archives à des chercheurs sur la Shoah
L'entreprise publique a déposé une copie de la "totalité" de ses archives numérisées de la période 1939-1945 au Mémorial de la Shoah à Paris, au centre Yad Vashem à Jérusalem et à l'Holocaust Museum à Washington.
"Renforcer la démarche de transparence sur le passé de l'entreprise" : c'est dans cet objectif que la SNCF a annoncé vendredi 3 février qu'elle mettait à disposition des chercheurs sur la Shoah ses archives sur la Seconde guerre mondiale.
L'entreprise publique a déposé une copie de la "totalité" de ses archives numérisées de la période 1939-1945 au Mémorial de la Shoah à Paris, au centre Yad Vashem à Jérusalem et à l'Holocaust Museum à Washington. "Cette politique d'ouverture et de facilitation de l'accès [est] destinée à faciliter le travail des chercheurs, estime la SNCF. Aucun tri n'a été effectué, pour garantir un accès à la totalité des documents de la période."
La SNCF reconnaît peu à peu sa responsabilité dans la déportation des juifs
La numérisation de la totalité des documents d'archives de la période 1939-1945, "une période clé dans l'histoire et l'identité de la SNCF", selon l'entreprise publique, a été effectuée en 2011. Le 25 janvier de la même année, le président de la SNCF Guillaume Pepy avait reconnu les responsabilités de l'entreprise, qui fut "un rouage de la machine nazie d'extermination" en cédant à Bobigny (Seine-Saint-Denis) un terrain de la gare de la ville. Plus de 20 000 juifs sont partis de cette gare vers les camps de la mort en 1943 et 1944.
La SNCF était réquisitionnée par l'Etat français de Vichy à la demande des autorités d'occupation allemandes pendant la Seconde guerre mondiale. Elle a transporté 76 000 juifs de France dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps d'extermination entre 1942 et 1944.
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