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La signature par la CFTC de l'accord sur les retraites complémentaires va permettre son entrée en vigueur

La CFDT et FO avaient déjà fait savoir qu'elles signeraient ce projet conclu avec le MEDEF. Le président de la CFTC, Jacques Voisin, a annoncé mercredi la décision de son organisation.Le projet d'accord entre partenaires sociaux intéresse directement 17,5 millions de salariés du privé.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le président de la CFTC, Jacques Voisin (AFP - MARTIN BUREAU)

La CFDT et FO avaient déjà fait savoir qu'elles signeraient ce projet conclu avec le MEDEF. Le président de la CFTC, Jacques Voisin, a annoncé mercredi la décision de son organisation.

Le projet d'accord entre partenaires sociaux intéresse directement 17,5 millions de salariés du privé.

L'annonce par la CGT puis la CFE-CGC qu'elles étaient prêtes à s'opposer à l'entrée en vigueur de l'accord faisait dépendre celle-ci de la position de la CFTC.. Pour s'opposer à un accord, il faut en effet que la majorité des syndicats représentatifs, soit trois au minimum, décide de le faire.

Le projet d'accord entre partenaires sociaux intéresse directement 17,5 millions de salariés du privé, dont 3,7 millions de cadres, et 11,2 millions de retraités, dont 2,5 millions d'anciens cadres. La retraite complémentaire représente environ 30 % du total de la retraite des salariés et de 55 % à 60 % de celle des cadres.

Le projet d'accord contient des mesures de consolidation à moyen terme. Mesures qui visent à éviter de laisser les régimes AGIRC (cadres) et ARRCO (tous les salariés) dériver vers une situation d'agravation des déficits. Mais le MEDEF s'est opposé à toute hausse des cotisations, réclamée par tous les syndicats sauf la CFDT. En vertu de ce texte, les retraites complémentaires ne seront plus versées qu'à partir de 62 ans au lieu de 60, prenant en compte le recul de deux ans de l'âge légal de la retraite.

"On n'est pas euphorique", dit la CFTC
"On n'est pas euphorique" devant cet accord, a déclaré le présidfent de la CFTC, Jacques Voisin. "Le point difficile" à accepter pour ce syndicat étant qu'il n'y a "pas d'augmentation de cotisation" et donc "pas d'équilibre financier" des retraites complémentaires au-delà des prochaines années, a-t-il précisé. Toutefois, a-t-il ajouté, il y a deux clauses de rendez-vous à partir de 2013, dont une sur le financement, ce qui signifie que "la question des cotisations sera posée" à ce moment-là.

En revanche, "il n'y a pas de mesure négative en elle-même" dans cet accord, estime Jacques Voisin. Le dirigeant syndical note avec satisfaction "la prolongation jusqu'en 2018 de l'AGFF", la structure qui finance les retraites complémentaires entre l'âge légal de la retraite et l'âge de 65 ans. Il a relevé "la stabilisation jusqu'en 2015" du taux de rendement, c'est-à-dire de ce à quoi donne droit pour la retraite chaque euro de cotisation versé.

Jacques Voisin s'est aussi réjoui des concessions patronales, par rapport à ses intentions initiales, concernant les majorations de retraite complémentaire pour les retraités ayant eu des enfants. "On a sauvé l'essentiel", a-t-il conclu, sans cacher son "inquiétude" sur l'avenir de la protection sociale solidaire.

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