Cet article date de plus de treize ans.

La mairie PCF de Saint-Denis a "déploré" jeudi la remise en liberté des trafiquants de crack qui opéraient dans la ville

"On ne peut que déplorer que des mois d'enquête se soldent de cette façon-là, c'est du gâchis", a déclaré à l'AFP un proche du maire Didier Paillard, au lendemain de la remise en liberté par le tribunal de Nanterre de neuf trafiquants de drogue présumés qui étaient en détention provisoire.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Morceaux de crack (gettyimages/Jodi Cobb)

"On ne peut que déplorer que des mois d'enquête se soldent de cette façon-là, c'est du gâchis", a déclaré à l'AFP un proche du maire Didier Paillard, au lendemain de la remise en liberté par le tribunal de Nanterre de neuf trafiquants de drogue présumés qui étaient en détention provisoire.

Parmi eux se trouvent des personnes soupçonnées d'avoir notamment vendu du crack dans le quartier de la gare de Saint-Denis, une importante plaque tournante du trafic de ce stupéfiant en région parisienne.

Elles ont été libérées un an jour pour jour après une visite sur place du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Il avait alors promis un "combat sans merci" contre les trafiquants de drogue ayant pris possession de cette zone.

"On redoute que les auteurs présumés reprennent leurs activités ou se soustraient à la justice", a ajouté la municipalité, tout en se disant "confiante dans la vigilance de la police".

"La situation s'est un peu améliorée dans le quartier de la gare", a dit cette source.

Les trafiquants présumés ont été libérés mercredi soir, faute de pouvoir être jugés par le tribunal correctionnel dans le délai imparti par la loi, pour une affaire de trafic de drogue de grande ampleur, notamment en Seine-Saint-Denis et dans les Hauts-de-Seine, impliquant un chef renommé de la brigade des stupéfiants de Paris.

Le commandant de police est soupçonné d'avoir mis dans la confidence l'un des trafiquants, qui se trouvait être son indicateur.

Le policier a demandé la disjonction de son cas pour qu'il soit jugé seul. Le tribunal s'y est opposé. Son avocate a alors fait appel de cette décision, forçant le tribunal à renvoyer le procès.

La 12e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, en charge des affaires de drogue, étant surchargée, le procès a été renvoyé à juin 2011.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.