La circulaire Guéant sur les étudiants étrangers est officiellement abrogée
La circulaire du 31 mai 2011, qui restreignait la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France, a été abrogée jeudi par le gouvernement.
C'était une des promesses de François Hollande. La circulaire Guéant, qui restreignait la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France, a été abrogée jeudi 31 mai, un an jour pour jour après sa publication, par le gouvernement. "Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, Michel Sapin, et la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, ont officialisé, aujourd'hui, l'abrogation de la circulaire du 31 mai 2011 relative à l'accès au marché du travail des étudiants étrangers", indique un communiqué commun au trois ministères.
La fin d'une circulaire controversée
La circulaire du 31 mai 2011 de l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant a valu à la France des critiques à l'étranger, notamment en Chine et au Maghreb d'où viennent une grande partie des étudiants accueillis dans les écoles et universités françaises.
Face au tollé provoqué par la circulaire et à la colère du monde universitaire et associatif mais du Medef, Claude Guéant avait dû revoir sa copie fin 2011, sur ordre de Nicolas Sarkozy. Pendant la campagne présidentielle, François Hollande s'était engagé à supprimer cette circulaire "absurde et inique".
Quel dispositif pour remplacer la circulaire Guéant ?
L'abrogation se fait par le biais d'une nouvelle circulaire qui "entend ainsi poser les bases d'une relation renouvelée entre la France et les étudiants étrangers qui viennent y poursuivre leurs études supérieures", selon les ministres. "Cette nouvelle circulaire établit des règles précises et transparentes dans le cadre du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile et du code du travail". Le texte de remplacement est le fruit d'une concertation avec les présidents d'université, les responsables des grandes écoles et les associations étudiantes.
Parmi les objectifs de cette nouvelle circulaire : "assurer l'égalité de traitement sur le territoire, faciliter les démarches des étudiants et apporter une réponse rapide à leur demande de changement de statut". Les délais d'instruction des demandes de changement de statut d'étudiant à salarié "ne pourront excéder deux mois et ce, afin qu'aucun retard de l'administration ne vienne pénaliser les étudiants dans leurs recherches d'emploi et leur prise de poste".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.