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L'homme de 22 ans était en pleine consultation, via internet, avec un psychologue sur un site médical spécialisé.

Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi à Marseille, où le jeune homme, originaire de Castres, était en vacances. Son corps a été retrouvé dans un appartement du XIIe arrondissement de la cité phocéenne. Lundi, les résultats de l"autopsie ont confirmé qu"il s"agissait d"un suicide.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (Eberhard Grames / Bilderberg)

Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi à Marseille, où le jeune homme, originaire de Castres, était en vacances. Son corps a été retrouvé dans un appartement du XIIe arrondissement de la cité phocéenne. Lundi, les résultats de l"autopsie ont confirmé qu"il s"agissait d"un suicide.

Le jeune homme, qui selon plusieurs médias, s'appellerait Jean-Edouard, s"est donné la mort à l"aide d"une carabine de chasse. Militaire de carrière, ce jeune homme avait déjà fait quatre tentatives de suicide. Samedi, il s"est tiré une balle dans la bouche, alors qu"il conversait sur internet avec un psychologue, par l"intermédiaire d"une webcam.

Jean-Edouard venait semble-t-il de créer son profil sur le site Doctissimo et d'entrer sur le chat, plus précisément dans le "salon psycho", quand il a menacé de se tuer, vers 2/3h du matin.

"Des gens qui viennent et parlent de suicide, c'est quasiment du quotidien", relève Christophe Clément, directeur général du site. "La plupart du temps ce sont des appels à l'aide, ça entraîne une discussion, mais quand ils disent qu'ils vont passer à l'acte, on fait un signalement à la brigade chargée d'internet", indique-t-il. La police peut le retrouver avec l'adresse IP de l'ordinateur.

Selon Christophe Clément, Doctissimo est le premier forum de santé de tout l'espace francophone, avec 240 millions de messages en stock. Un million de personnes entrent chaque jour sur le site, fréquenté à 90% par des femmes, surtout des mères de 25 à 40 ans.

C'est grâce à l'alerte donnée par le psychologue que l'hébergeur du site médical, basé au Canada, a réussi à localiser le jeune homme grâce à son adresse IP.

C'est ensuite, via Interpol, puis la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), que les policiers ont été avisés à Castres - où les parents du jeune homme ont précisé que leur fils se trouvait en vacances - puis à Marseille, le tout "en très peu de temps", soit quelques heures, selon la source proche de l'enquête. Mais, une fois parvenus au domicile marseillais du jeune homme, samedi aux alentours de midi, les fonctionnaires n'ont pu que constater son décès.

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