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L'extension du plan de "vidéoprotection" de la préfecture de police à Paris a été adoptée lundi soir au Conseil de Paris

Après trois heures de séance animée, la délibération autorisant cette extension a été votée par 112 voix (PS, UMP, Centre et indépendants) contre 16 (Verts et PCF) et 4 abstentions.Le plan prévoit l'ajout de 1009 caméras aux 293 qui existent déjà, financées à 95% par l'Etat.
Article rédigé par France2.fr
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Caméras de vidéosurveillance (France 2)

Après trois heures de séance animée, la délibération autorisant cette extension a été votée par 112 voix (PS, UMP, Centre et indépendants) contre 16 (Verts et PCF) et 4 abstentions.

Le plan prévoit l'ajout de 1009 caméras aux 293 qui existent déjà, financées à 95% par l'Etat.

PS, UMP et Nouveau Centre font cause commune
Le collectif Démocratie et libertés a dénoncé mardi l'adoption par la majorité municipale socialiste et la droite d'un plan permettant le déploiement de mille caméras de vidéosurveillance supplémentaires à Paris.

Auparavant, l'exécutif de la ville de Paris, malgré les protestations du président des Verts, Sylvain Garel, a fait voter un amendement de fusion des 1000 amendements déposés par les écologistes, afin d'empêcher que le débat ne s'éternise.

Les Verts, partie prenante de la majorité de gauche au conseil de Paris, considèrent ce texte comme "un piège que la droite tend à la majorité parisienne" et se sont opposés au projet "voulu par Hortefeux et Sarkozy". Ils avaient prévu de défendre "1000 amendements pour 1000 caméras".

Le maire Bertrand Delanoë avait souhaité un débat "serein et honnête", estimant que "l'insécurité est à bien des égards une injustice sociale" et que "les caméras ne prétendent pas se substituer à la présence humaine" et assurant que "le modèle londonien, avec 65.000 caméras, n'est pas le nôtre". Le maire de Paris a souligné que le dispositif serait "scrupuleusement encadré" avec un comité d'éthique.

Pour le PCF, Ian Brossat s'est inquiété de la "perte de la liberté de l'anonymat en ville" et de la "volonté de réduire les effectifs de policiers à Paris".

Le préfet de police Michel Gaudin a cité une étude de l'inspection générale de l'administration (sur 9 ans de statistiques) selon laquelle dans les communes qui se sont dotées de caméras "la délinquance diminue presque deux fois plus vite que dans celles qui n'en ont pas".

L'investissement est évalué "entre 80 et 100 millions d'euros" pour un partenariat public-privé, soit sur 15 ans une évaluation à "200-250 millions d'euros" (investissement et fonctionnement), selon Michel Gaudin. La Ville participera modestement à hauteur de 5 millions (subvention d'investissement) à ce plan, alors que le budget annuel municipal des actions de prévention à Paris est de 200 millions.

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