Une jeune Française viole son contrôle judiciaire pour rejoindre la Syrie
La jeune femme, originaire de Saint-Etienne (Loire), était partie une première fois en Syrie en mars 2015, pour rejoindre les rangs du groupe Etat islamique.
Une Française de 23 ans, placée sous contrôle judiciaire après un premier séjour en Syrie en 2015, est soupçonnée d'être repartie en zone irako-syrienne début novembre. Un mandat d'arrêt aurait été délivré le 18 novembre à son encontre. La jeune femme est originaire de Saint-Etienne (Loire). Elle était partie une première fois en Syrie, en mars 2015, pour rejoindre les rangs du groupe Etat islamique. "Elle a travaillé pour l'organisation terroriste Daech pendant trois mois. Elle s'est mariée avec un combattant étranger haut placé du groupe", avait à l'époque relaté à l'AFP un responsable turc, sous couvert d'anonymat.
Mise en examen en 2015
La jeune Française s'était ensuite séparée de son mari et avait été incarcérée dans une prison de l'EI. Une fois remise en liberté, elle avait réussi à gagner la Turquie où elle avait été interpellée en juin 2015, selon ce responsable. Renvoyée en France, elle avait été mise en examen à Paris le 27 juin 2015 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et placée sous contrôle judiciaire. Interrogée par BFMTV, elle affirmait alors regretter son voyage.
Dans le cadre de ce contrôle judiciaire, elle devait notamment pointer une fois par semaine au commissariat et avait l'interdiction de quitter le territoire, d'après une source proche de l'enquête citée par l'AFP. Malgré ceci, elle aurait réussi à quitter le pays début novembre, a-t-elle ajouté.
Pour partir, elle aurait utilisé les papiers d'une autre personne, détaille BFMTV, qui a interrogé une journaliste en lien avec la jeune femme. Pendant son voyage, elle aurait été contrôlée plusieurs fois, sans être repérée. Elle irait en Syrie pour rejoindre un groupe affilié à Al-Qaïda. "Elle considérait qu'il y avait trop de Français au sein de l'EI en Syrie et accusait ces derniers d'avoir importé leur mentalité des 'cités' et de détourner le projet initial. Elle a un temps pensé rejoindre la branche de l'EI en Libye, mais comme le groupe n'existe presque plus...", explique David Thomson, journaliste spécialiste des questions jihadistes, à L'Express. BFMTV ajoute que la jeune Française ne souhaite pas revenir en France et ne menace pas le pays mais que sa cible est le président syrien Bachar Al-Assad.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.