Jihadistes partis de France : la barre des 100 tués a été franchie
Ce décompte a été établi par les services antiterroristes français.
C'est un chiffre symbolique. La barre des 100 morts parmi les islamistes partis de France pour mener le jihad en Syrie et en Irak a été franchie, selon un décompte des services antiterroristes français communiqué samedi 2 mai à l'AFP par une source proche du dossier.
Parmi les derniers décès sur les 104 désormais identifiés figure ceux de deux adolescents de 12 et 14 ans qui étaient partis il y a deux ans avec leur mère, une femme radicalisée originaire de la région de Toulouse, a précisé la source sans plus de détails sur leur identité. Si l'information a été très récemment vérifiée, l'un des deux a perdu la vie en mars lors de combats près de la frontière entre la Syrie et la Turquie
Un taux de mortalité particulièrement élevé
Le taux de mortalité parmi les jihadistes français est particulièrement élevé, relève cette source, qui la met en rapport avec les plus de 800 personnes qui sont allées en Syrie et en Irak, dont quelque 450 y sont encore et environ 260 ont quitté la zone. En ajoutant ceux qui ont émis le souhait de se rendre sur place ou ceux qui sont en route, 1 600 personnes environ sont impliquées dans les filières jihadistes.
Outre les deux adolescents toulousains, deux frères, majeurs cette fois, originaires de Trappes, dans les Yvelines, ont également perdu la vie. L'un était parti en 2013, l'autre l'a rejoint en 2014. Ils appartiennent à une famille connue, puisque l'un de leurs proches a été récemment interpellé dans une enquête antiterroriste, a précisé la source.
Parmi les derniers décès identifiés, figure également un des jeunes de Lunel, la petite ville de l'Hérault d'où sont originaires entre dix et vingt hommes de 18 à 30 ans partis faire le jihad, dont sept sont décédés. Le dernier en date est l'un des auteurs du triple attentat suicide au poste-frontière de Touraibil entre l'Irak et la Jordanie, qui a fait quatre morts côté irakien, a précisé la source.
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