"Portraits du cœur", une journée mise en beauté et séance photo pour booster l'estime de soi
Une cinquantaine de femmes, bénéficiaires du Secours populaire, ont participé aux "Portraits du coeur" à Clermont-Ferrand. Une journée pour se faire chouchouter et pour retrouver l'estime de soi. #IlsOntLaSolution
Depuis dix ans, le Secours populaire en collaboration avec la Fédération française de la photographie et des métiers de l’image organise chaque année l'opération "Portraits du cœur", durant laquelle des femmes en situation de précarité peuvent se faire chouchouter et photographier. Un rendez-vous organisé cette année le dimanche 6 mars, deux jours avant la Journée internationale des droits des femmes.
Au programme : manucure, coiffure et séance photo pour permettre à chacune de repartir avec son portrait. Pour ces femmes, être au centre de l'attention, avec toute une équipe qui est là pour les mettre en valeur, c'est inédit.
On est traitées comme des princesses, et ça, ça n'arrive jamais. C'est chouette !
Une participante
Se réconcilier avec son image
Il faut dire que toutes ces femmes n’ont pas les moyens de s’offrir ces petits plaisirs. Prendre soin d’elles est un luxe qu’elles ne peuvent pas se permettre : "Elles viennent s’occuper d’elles, souligne Nicole Rouvet, secrétaire générale du Secours Populaire Haute-Loire. C’est important ! C’est se revaloriser, se faire confiance, c’est exister... Quand vous avez le Smic, voire moins, vous faites passer d’abord les enfants, la maison, avant vous. Il faut que ça change !".
Au-delà du moment de bien-être, loin de soucis matériels, qui leur est offert, ces femmes peuvent aussi se réconcilier avec leur image, leur corps, leur sourire. À force de s’oublier, elles finissent par ne plus avoir confiance en elles. Certaines, comme Natacha, ont du mal à reconnaître qu’elles peuvent être belles tout simplement. Le message, c'est aussi que même dans les difficultés, on a le droit de se regarder et d'être beau.
Photographes bénévoles
Prendre ces femmes en photo, c'est leur montrer qu'elles "méritent" d'être regardées, valorisées, admirées. Une redécouverte qui suscite parfois beaucoup d'émotion. Pour les photographes, qui avaient installé deux plateaux de prise de vues et un coin technique pour réaliser les développements et tirages sur place, ce sont des moments intenses d'un point de vue humain : "Pour nous, c’est beaucoup d’émotion, confie Denis Grudet, photographe professionnel. Il n’y a aucun rapport financier, on est tous bénévoles. Le résultat de notre travail, on l’a par les larmes et les sourires que les bénéficiaires nous offrent."
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