La première "capote" anti-drogue pour protéger vos boissons
Plusieurs bars et boites de nuit de Reims proposent désormais des couvercles à clipser sur les verres. Objectif : éviter que des subtances illicites n'y soient versées à l'insu des consommateurs.
C’est un phénomène qui touche de nombreuses villes : l'introduction de drogue dans des boissons en soirée, en particulier du GHB, la « drogue du violeur ». Cette substance utilisée comme anesthésiant en médecine, est de plus en plus détournée de son usage pour abuser d’une personne, dans des établissements de nuit. « Ça arrive aux filles pour des agressions sexuelles, mais ça peut aussi toucher les garçons pour les mêmes raisons ou aussi pour les détrousser » précise Bastien Erpelding, responsable d’une boite de nuit à Reims. Incolore et inodore, la substance agit rapidement et son effet peut durer plusieurs heures.
La contre-attaque s’organise
Face à ce phénomène grandissant, une solution préventive est désormais proposée dans les bars et les boites de nuit. Un capuchon en silicone qui s’adapte à tous les types de verres. Vendues un à deux euros, ces protections sont réutilisables une centaine de fois. « Ça permet de faire un effet pansement et d’éviter que les personnes se fassent droguer » explique Aurélia Mutzig, l’ambassadrice de Drink Watch à Reims. La jeune femme a déjà convaincu une dizaine d’établissements d’adopter cette protection anti-drogue.
Inventée par un Nordiste
Une capsule étirable en silicone alimentaire, développée et produite par un Lillois avec son fils. « Nous on a apporté un pansement sur un problème qui existe aujourd’hui, mais attention ce n’est pas parce que vous allez mettre ce capuchon que vous allez être complètement protégé, il faut rester vigilant » rappelle Francis Dehay, cofondateur de Drink Watch.
Sécuriser la clientèle
Un dispositif innovant que ne quitte plus Inès, lors de ses soirées festives. La jeune étudiante en troisième année de philosophie se sent protégée, avec ce capuchon et sa petite paille en métal. « Je trouve que c’est important , cela me rassure, je peux sortir et me faire plaisir et pas forcément me mettre en danger ».
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.