Cet article date de plus d'un an.

Dans le Morbihan, la filière conchyliculture teste un procédé pour purifier les coquillages contaminés au norovirus

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 1min
Purification des palourdes contaminées au norovirus
Purification des palourdes contaminées au norovirus Purification des palourdes contaminées au norovirus (FTR)
Article rédigé par franceinfo - Véronique Dalmaz-Nicolas
France Télévisions
Le norovirus, qui se propage dans les eaux de mer polluées, est responsable de gastro-entérite aigüe. A la Trinité-sur-Mer, le Comité régional de la conchyliculture Bretagne sud (CRC) expérimente un nouveau système pour permettre la consommation des palourdes touchées par ce virus. #IlsOntLaSolution

Les conchyliculteurs du Morbihan sont régulièrement impactés par les problèmes de contamination des coquillages au norovirus. Et les conséquences sont particulièrement importantes. Les professionnels concernés ne peuvent plus ramasser et commercialiser leur production, ce qui les met en difficulté financière. Ces dernières semaines, six zones ont été victimes de mesures d’interdiction de pêche.

Aujourd’hui, on ne sait pas vraiment combien de temps le virus reste actif. Alors, par précaution, le ramassage et la vente des coquillages sont stoppés pendant 28 jours. C’est ce délai que le Comité régional de la conchyliculture Bretagne sud souhaite réduire avec le système de purification actuellement testé sur des palourdes contaminées. Il s’agit d’un dispositif qui combine ultraviolets et écumeurs.

"A travers des microbulles, l’idée c’est de piéger les sédiments pour les purifier mais également les particules virales", explique Pierre-Yves Roussel, technicien au CRC. Les palourdes subissent ce traitement pendant plusieurs jours dans des bassins spécialement aménagés. Des échantillons sont envoyés et analysés tous les trois jours en laboratoire. L’objectif est de voir au bout de combien de temps le norovirus disparaît des coquillages. Les premiers résultats de cette expérience sont attendus d’ici fin février. La filière espère purifier les coquillages en 5 à 10 jours. Après les palourdes, de nouvelles expérimentations seront menées avec les huîtres. 

Des aides des pouvoirs publics  

Le norovirus, bête noire des conchyliculteurs de la Bretagne sud depuis plusieurs années, est une conséquence de la pollution des eaux de mer. Une pollution provoquée par le mauvais état de certaines stations d’épuration. Ce qui exaspère la profession. "Nous sommes des victimes, pollués et payeurs. C’est intenable. On demande aux pouvoirs publics de nous venir en aide pour qu’on puisse résister", plaide Philippe Le Gal, président du Comité régional de la conchyliculture Bretagne sud.

La filière espère des aides de l'Etat pour financer ses recherches contre le norovirus et s'équiper en purificateur, si les résultats sont concluants. Elle attend aussi, et surtout, que les collectivités résolvent le problème des stations d'épuration défaillantes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.