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À Cahors, un chien d’assistance judiciaire aide les victimes à surmonter une agression

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Lol, le chien d'assistance judiciaire {} (FTR)
Article rédigé par franceinfo - Véronique Dalmaz-Nicolas
France Télévisions

Depuis trois ans, au tribunal de Cahors, un labrador nommé Lol accompagne les personnes victimes de violence. Lol apaise, agit comme un anti-stress. Ce qui permet de libérer la parole. #IlsOntLaSolution

Lol est arrivé dans le Lot en 2019. À l’époque, c’était en Europe le premier chien d’assistance judiciaire, un concept très développé en Amérique du Nord. En trois ans, il est intervenu dans de nombreux dossiers de tentatives d’homicides, de viols, d’agressions sexuelles et de violences intrafamiliales. Ce labrador à poils noirs rassure les victimes et les aide à se confier pendant les auditions. Il est particulièrement efficace avec les enfants. "Lol m’a mise en confiance. Il m’a déstressée, les angoisses sont parties. C’était plus simple pour parler et dire ce qu’on pense", raconte Mathilde, victime dans une affaire de mœurs. Pour les proches de cette adolescente, la présence du labrador leur apporte également du réconfort. "C’est ma fille la victime, mais nous aussi nous le sommes, d’une autre façon. Lol nous sent également stressés, et il vient aussi vers nous. Il y a une interaction", explique Natalia.  

120 personnes accompagnées 

Lol intervient, en général, dès le début de la procédure judiciaire, des premières auditions devant les policiers et les magistrats jusqu’au procès. En trois ans de service, il a accompagné près de 120 personnes. Un bilan positif pour le procureur de la République de Cahors qui s’est battu pour l’imposer au sein de son tribunal. "Souvent on pense que le chien peut être un gadget, ce n’est pas du tout le cas. C’est un partenaire de l’institution judiciaire à part entière parce qu’il n’a pas le regard des humains. C’est une béquille psychologique vivante qui ne vous juge pas", analyse Frédéric Almendros.  

Lol a été formé pendant près de deux ans par l’association Handi’chiens, avant de rejoindre le tribunal de Cahors. Après deux ans de test, d’autres chiens d’assistance judiciaire ont intégré des juridictions, à Nevers, Bobigny, Orléans ou encore Strasbourg.

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