Adolescent mort aux Lilas : cinq mineurs vont être présentés à un juge pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner"
Dans le même temps, l'autopsie a révélé que le décès était consécutif à un œdème, et non directement à des violences.
Les gardes à vue de cinq mineurs de 14 à 17 ans ont pris fin mardi 16 octobre, après la mort d'un adolescent de 13 ans aux Lilas, en Seine-Saint-Denis, samedi, dans une rixe, indique le parquet de Bobigny dans un communiqué.
Les cinq mis en cause seront déférés mercredi en vue de l'ouverture d'une information judiciaire pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Œdème mortel
L’autopsie exclut toutefois l’intervention d’un tiers comme cause du décès, "celui-ci étant consécutif à un œdème pulmonaire massif ayant provoqué un arrêt cardiaque". L'adolescent n'avait pas de fracture, mais un hématome à la tête et au bras, mais cela n'explique pas le décès, explique une source proche du dossier à franceinfo. Le jeune homme, habitant Bagnolet, a déjà connu des "alertes d’ordre cardiaque ayant nécessité des examens médicaux". Mais la question est de savoir si les coups portés ont aggravé son œdème pulmonaire, qui a entraîné un malaise cardiaque et donc son décès.
Ce soir-là, une première altercation "sans contact physique" se serait déroulée à proximité de la rue du 11 novembre 1918 aux Lilas, mais en prenant la fuite, le jeune adolescent a fait un premier malaise. Pris en charge à bord d’un scooter, il aurait été victime d'un second malaise le faisant chuter du deux-roues. "Il aurait alors été victime de violences aggravées de la part des mineurs actuellement en garde à vue", précise le parquet, alors que l'adolescent était au sol.
Les cinq mineurs nient les faits
Les cinq mineurs contestent les faits, selon une source proche du dossier contactée par franceinfo. Deux ont été placés en garde à vue le dimanche et trois le lundi.
La victime âgée de 13 ans avait pu signaler avec difficulté aux policiers qui sont intervenus sur la rixe qu’il avait été agressé. A son arrivée au centre hospitalier, il se trouvait en arrêt cardio-respiratoire. Placé en coma artificiel, il est mort dimanche 14 octobre dans l’après-midi.
L'enquête en flagrance a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
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