Pour le ministre des Transports Clément Beaune, la situation financière de Paris est suffisamment grave pour imaginer une mise sous tutelle de la capitale. "Les chiffres sont éloquents, la dette depuis le début du mandat de Madame Hidalgo en 2014 a doublé", disait-il le 27 novembre dernier. En 2022, la dette de Paris devrait s’élever à 7,75 milliards d’euros, contre 4,18 milliards fin 2014. Cela donne une dette de 3 500 euros par habitant. Un chiffre inférieur à celle de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), de 4 776 euros par habitant, mais bien au-dessus des autres grandes villes de France.Des dépenses justifiées par la mairieFin 2021, la chambre nationale des comptes soulignait "la nécessité d'efforts de gestion pour permettre le financement des investissements et la maîtrise de l’endettement". À la mairie, l’endettement est clairement assumé. "Nous avons construit des centaines d’écoles, crèches, bibliothèque, d'équipements culturels. Chacun comprend (...) que cela coûte de l’argent", explique Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris. La dette serait liée, selon l’économiste Lisa Thomas-Darbois, chargée d’études finances publiques à l’Institut Montaigne, à des dépenses de structures, sur les infrastructures du département, mais qui ne justifient pas la dette de la ville.