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Paris : la consommation de protoxyde d'azote interdite aux mineurs sur la voie publique dans plusieurs quartiers

Il s'agit de la troisième substance la plus consommée en dehors du tabac et de l'alcool.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Des bonbonnes de protoxyde d'azote. Photo d'illustration. (LEYLA VIDAL / MAXPPP)

La consommation de protoxyde d'azote est interdite aux mineurs sur la voie publique dans plusieurs quartiers de Paris à partir de mercredi 3 mai et jusqu'au 31 juillet, selon un arrêté pris mardi par la préfecture de police de Paris. La détention et l'abandon de récipients de protoxyde d'azote sur la voie publique sont également interdits, alors que des cartouches usagées jonchent parfois le sol dans certaines rues.

La consommation de protoxyde d’azote est notamment interdite sur l'avenue des Champs-Elysées, les places du Trocadéro, de la Bastille, ou encore de la République, aux abords des quais, devant les écoles, collèges et lycées, devant les cinémas, théâtres et musées, devant les restaurants, les bars et les discothèques, aux abords des marchés ou encore devant les stations de métro ou de RER.

La consommation en pleine recrudescence

Plusieurs rues et secteurs des 7e au 11e, et des 14e au 20e arrondissement sont également concernés par l'arrêté de la préfecture de police de Paris qui s'inquiète d'un "usage détourné du protoxyde d'azote" utilisé notamment comme gaz hilarant. Ce produit connaît depuis 2019 "une recrudescence inquiétante chez les jeunes, parfois en dehors de tout contexte festif, accentuant la banalisation de son usage".

La préfecture rappelle également qu'une saisie record de "14 tonnes de bonbonnes" a été effectuée le 12 août 2022 en Île-de-France et que le protoxyde d'azote "constitue désormais la troisième substance la plus consommée hors tabac et alcool". 

"Le nombre de cas évalués par le réseau d’addictovigilance a été multiplié par 10 depuis 2019. Ces consommations sont quotidiennes dans près de la moitié des cas. Des déficits sensitivo-moteurs chez des sujets jeunes peuvent, en l’absence de repérage et de prise en charge précoce et adaptée, être à l’origine de séquelles et potentiellement de handicap persistant."

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