Paris : une pétition pour sauver les rats recueille déjà plus de 17 000 signatures
La ville de Paris a lancé une campagne de dératisation fin octobre pour lutter contre la prolifération du rongeur. Et tout le monde n'est pas d'accord...
Depuis dimanche 11 décembre, Josette Benchetrit scrute le compteur de sa pétition en ligne. "Il y a eu 4 000 signatures dès la première journée, c'était hallucinant", s'étonne encore cette ancienne pédopsychologue à l'hôpital d'Etampes (Essonne), contactée par franceinfo. "Aujourd'hui, ça s'est un peu calmé. Il n'y a qu'une signature toutes les quatre secondes environ." L'objet de cet engouement ? Un plaidoyer pour stopper "le génocide des rats à Paris", en réponse à une vaste campagne de dératisation lancée par la ville fin octobre. Jeudi 15 décembre, ils sont plus de 17 000 à l'avoir signée.
"Il faut arrêter avec cette phobie sociale"
"Ces pauvres rats sont persécutés", dénonce celle qui s'auto-définit comme une "défenseuse des animaux mal aimés". Dans sa ligne de mire : l'idée selon laquelle les rongeurs poseraient un problème sanitaire. Elle reproche d'ailleurs au docteur Georges Salines, chef des services parisiens de santé environnementale, d'avoir évoqué "une menace sanitaire réelle" dans une interview donnée le 8 décembre au Parisien.
"C'est complètement faux et il faut arrêter avec cette phobie sociale", plaide-t-elle auprès de franceinfo. Face au succès de sa pétition, le principal intéressé est d'ailleurs revenu jeudi sur le sujet dans le quotidien :
Les maladies portées par les rats sont relativement rares. Mais clairement, si on en caresse un, on peut en attraper, d’où le danger de leur prolifération.
Un argument pas suffisant aux yeux de Josette Benchetrit, convaincue que le problème est ailleurs. "On me rétorque également que les rats sont un frein pour le développement économique de la ville. Mais si les touristes ne viennent plus à Paris, c'est à cause du terrorisme et de la pollution, certainement pas à cause des rats, avance-t-elle à franceinfo. Le vrai problème est psychologique."
Depuis l'enfance, on nous met dans la tête que les rats sont des nuisibles... En réalité, ils sont inoffensifs.
En lieu et place de cette campagne de dératisation, Josette Benchetrit prône une toute autre méthode de régulation : la contraception, "plutôt que d'investir dans du poison".
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