Libération de Paris : la reddition signée il y a 80 par le général Dietrich Von Choltitz

25 août 1944 : Paris est libéré. Le dernier gouverneur militaire du grand Paris, Dietrich Von Choltitz, est emmené au PC du Général Leclerc à Montparnasse. Il vient signer la reddition allemande. Paris est épargné, pourtant Von Choltitz avait reçu l’ordre d’Adolf Hitler de faire sauter Paris. Il n’obéira pas. Dans ses mémoires d’après-guerre, le général affirme avoir tenté l’impossible pour sauver Paris de la destruction. Une version enjolivée de l’histoire, entretenue par le cinéma. 

Un général humaniste ?

En 1966, le film Paris brûle-t-il ? est un succès populaire. Il présente Von Choltitz comme un général humaniste, qui désobéit à Hitler. Alors, est-il un sauveur de Paris ? Faux, disent les historiens. Ils n’auraient, en réalité, pas eu le choix. Le général aurait manqué de temps et de moyens pour miner la ville. Le fils du général continue, lui, de défendre la version de son père.

Parmi Nos sources

Détruire Paris, les plans secrets d’Hitler, documentaire de Françoise Cros de Fabrique (2019)

Paris brûle-t-il ? Quand le cinéma réinvente la Libération, de Sylvie Lindeperg et autres. Paris Musées Editions. Livre de l’exposition éponyme, qui se tient au Musée de la Libération de Paris du 27 mars au 22 septembre 2024.

Un soldat parmi les soldats. Comment Paris fut sauvé, de Dietrich von Choltitz, Editions Aubanel (1964).

— Paris brennt ? Adolf Hitler —, de Dietrich von Choltitz, RG Fischer Verlag (2014). 

"Le Général Von Choltitz est acquitté par un tribunal d'honneur. Cependant d'anciens généraux allemands le tiennent en quarantaine", Le Monde (18/09/1952)

Tapping Hitler's Generals: Transcripts of Secret Conversations, 1942-1945, de Sönke Neitzel, Editions Frontline (2007).

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