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Effondrement à Lille : "Tout le monde a été pris de court", regrette Martine Aubry

La maire de la ville se dit "traumatisée" après la mort d'un médecin de 45 ans dans l'écroulement de deux immeubles du centre-ville. La municipalité réfléchit à des solutions pour indemniser les commerçants qui ont dû fermer boutique.

Article rédigé par franceinfo
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Martine Aubry, la maire de Lille, le 12 novembre 2022. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

La maire de Lille, Martine Aubry assure mardi 15 novembre qu'aucun signalement n'a été transmis à la mairie concernant les deux immeubles qui se sont effondrés samedi matin dans le centre-ville de Lille, provoquant la mort d'un médecin de 45 ans. "Nous n'avons jamais eu d'alerte, il n'y a pas eu de pierres qui tombaient de la façade", affirme-t-elle sur France Bleu Nord, tout en rappelant qu'une enquête est en cours pour connaître les causes exactes de cet effondrement.

Martine Aubry se dit "traumatisée"

Dans la nuit de vendredi à samedi, alertés par trois colocataires, les pompiers ont pris la décision d'évacuer le 44 de la rue Pierre-Mauroy, mais n'ont pas barré la rue. "Les pompiers ne l'ont pas demandé", explique Martine Aubry. "Je pense que personne n'a pensé qu'on arriverait à un effondrement de cette nature, si rapide", regrette la maire de Lille, tout en ajoutant que les pompiers "ont demandé un arrêté de péril imminent" qui a été "pris dans la nuit" concernant l'immeuble du 44.

"On a fait évacuer les personnes, poursuit Martine Aubry, mais [les pompiers] n'ont rien demandé pour le 42 parce qu'il n'y avait sans doute aucun élément permettant de dire qu'il fallait fermer. Malheureusement les deux immeubles se sont effondrés, et je pense que tout le monde a été pris de court". La maire de Lille se dit "traumatisée" de la situation et attend "l'expertise judiciaire" avant de tirer des conclusions.

"Il y a un mort, c'est d'une immense tristesse et on se dit toujours : qu'est-ce que nous aurions pu faire ?"

Martine Aubry

à France Bleu Nord

Ce mardi matin, "une vingtaine de commerces peuvent rouvrir" , indique Martine Aubry qui "espère" que la totalité des boutiques le pourront dès que les gravats auront été retirés. "Je pense que ça prendra quelques jours et pas plus, et peut-être même un peu moins", estime la maire qui attend le le feu vert du Parquet de Lille.

Une vingtaine de logements insalubres avec un "vrai risque"

Martine Aubry promet de trouver des solutions pour indemniser les commerçants qui ne peuvent pas travailler : "Leurs assurances ne peuvent pas les prendre en charge parce ce n'est pas un incendie ou une inondation, ni leur propre immeuble qui est en cause. Il n'y a pas aujourd'hui de dispositif national existant. Je demanderai au gouvernement, si nous ne trouvons pas d'autres solutions, de pouvoir les prendre en charge".

Selon elle, il y a eu, en 2021, 1 150 nouveaux dossiers d'insalubrité, "dont 130 pouvaient poser des problèmes de sécurité". En cas de "vrai risque", la mairie demande au préfet "de prendre un arrêté pour que ces immeubles ne puissent pas être habités". C'est le cas d'une "vingtaine" de logements actuellement dans la ville. "Nous avons des difficultés dans certains quartiers : à Fives, Wazemmes ou Moulins", reconnaît Martine Aubry qui répète : "Dès que nous sommes appelés, nous intervenons".

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