Une quinzaine de mineurs étrangers isolés ont quitté la jungle de Calais pour la Grande-Bretagne

Seize mineurs isolés ont bénéficié d'une nette accélération des procédures de rapprochement familial pour quitter la "jungle" de Calais, lundi 17 octobre, afin d'aller rejoindre un oncle, un frère ou une sœur en Grande-Bretagne.

Au moment de partir direction la Grande-Bretagne, lundi, les seize mineurs étrangers on laissé éclater leur joie de quitter la "jungle". "Ma vie dans la jungle était très difficile, raconte ce jeune afghan. Je suis donc vraiment très heureux de retrouver ma famille et d'aller au Royaume-Unis parce que j'aurai une vie meilleure. Je veux étudier à l'école, j'ai beaucoup d'espoir dans mon futur."

Pour se préparer au départ, ces seize migrants, des Afghans en majorité et quelques Syriens, ont eu deux jours pour se reposer dans un foyer de Saint-Omer, loin de la jungle. Ils ont été pris en charge par France Terre d'asile. "C'était un mélange de stress et d'émotion. Il y a eu de beaux au-revoirs. L'espoir, c'est qu'il y en ait le plus possible", a raconté Julie, une des maraudeurs de l'association.

Les procédures de rapprochement ont été considérablement simplifiées. "Dans la perspective du démantèlement [de la "jungle"], l'idée est d'accélérer ces rapprochements familiaux, explique Vincent Berton, le sous-préfet de Calais. Cela passe par l'établissement d'un arbre généalogique afin de vérifier la réalité du lien familial en Grande-Bretagne et puis, bien sûr, cela se fait en accord avec la famille d'accueil."

D'autres départs cette semaine

Depuis le début de l'année, 80 mineurs isolés ont rejoint l'autre côté de la Manche. Il y en a eu seulement dix en 2015. 

Entre 350 et 500 des 1 300 mineurs isolés de la "jungle" auraient de la famille en Grande-Bretagne. La France espère une cinquantaine de départs par jour cette semaine.