Pour sa première visite à Calais (Pas-de-Calais), le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb a dit vouloir consulter tout le monde : élus locaux, policiers et commerçants. A tous, il a répété ce même engagement : "Il n'y aura pas ici de nouveau centre d'accueil", en référence à la Jungle de Calais qui, démantelée en octobre 2016, abritait jusqu'à 10 000 migrants dans des conditions de vie insalubres. "On veut surtout ne pas recommencer le passé, tenir compte des leçons de cette histoire. C'est pour cela que nous ne voulons pas de centre ici, parce qu'à chaque fois qu'on a construit des centres, il y a eu appel d'air".Renforts policiers prévusGérard Collomb a également pris d'autres engagements ce matin : deux compagnies de CRS supplémentaires affectées à Calais, et plus d'éclairages sur l'autoroute A16. C'est sur cette autoroute qu'un chauffeur polonais a perdu la vie il y a quelques jours après avoir heurté un camion arrêté sur la voie bloquée par un barrage de migrants. Une annonce insuffisante pour le directeur du port de Calais, Jean-Marc Puissesseau. "Encore faut-il que le message fort soit passé : on ne vient pas à Calais pour aller en Angleterre", assène-t-il. Pour limiter l'afflux de migrants vers le Pas-de-Calais, le ministre de l'Intérieur propose deux autres mesures : réduire les délais d'attente des demandes d'asile, et mieux lutter contre les réseaux de passeurs en Afrique. Un plan qu'il présentera dans 15 jours au président de la République.