Calais : réfugiés et habitants ressentent un sentiment d'abandon
Calais est devenu synonyme de chaos. Les réfugiés s'entassent sous des tentes, les pieds dans la boue, dans le froid, sans espoir. Quant aux Calaisiens, ils ont le sentiment d'être abandonnés par l'État, que leur ville est pointée du doigt.
Calais est le premier port de voyageurs en France : onze millions de passagers par an. Parmi eux, des migrants. Après de longues traversées au péril de leur vie, ils sont près de 4 500 à se masser près du port dans un camp avec l'espoir de traverser la Manche et de gagner un jour l'Angleterre. Mais l'attente est longue et les conditions sanitaires difficiles.
Seule solution : déménager
Pour les Calaisiens qui habitent entre le port et le camp de réfugiés, la situation est devenue insoutenable. Aujourd'hui, la population s'inquiète et s'exaspère des échauffourées régulières dans les rues de la ville. Des habitants en sont convaincus. Il y a parmi les fauteuils de troubles des "no border", des militants anti-frontière venus d'Angleterre et d'Allemagne. Dans ce lotissement face à la "jungle", partir est la seule solution pour cette famille. Fatiguée et désarmée, elle a décidé de déménager en centre-ville. Dernier signe de tension en date samedi 23 janvier.
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