Calais, une ville sous tension
Comment vit-on à Calais, qui abrite plus 3 000 migrants à deux kilomètres du centre-ville ? France 3 est allée à la rencontre d'habitants.
Ils veulent expulser de Calais tous les réfugiés en route vers l'Angleterre. Samedi, la marche nationale du mouvement d'extrême droite Pegida, qui était interdite, a regroupé 200 militants dans la ville de 80 000 habitants. "On voit des vols, des dégradations, des agressions tout le temps, tout le temps", assure un manifestant calaisien.
Ce n'est pas du tout le vécu de Cocotte, Mimi et Dodo. Les trois sœurs nées à Calais ne se sentent pas du tout en insécurité. La ville a accueilli des milliers de réfugiés depuis vingt ans. Pour l'adjoint au maire en charge de la sécurité à Calais, la tension actuelle vient du fait que l'Etat a tardé à traiter les migrants dignement.
1 500 logements disponibles
Quelque 3 000 migrants campent autour de la rocade, dans la zone appelée la "jungle". Depuis un mois, l'Etat repousse la "jungle" au bulldozer pour créer un no man's land entre le camp et la rocade. Et pour en finir avec les bidonvilles, il inaugure ce lundi 8 février une nouvelle tranche de logements en dur et chauffés. Cet effort humanitaire doit également améliorer la vie des Calaisiens riverains de la "jungle". Il faut encore que l'Angleterre ouvre un centre de demandeurs d'asile...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.