Militaires français morts en Guyane : "Nous sommes en guerre" contre les orpailleurs, réagit le député LREM Lénaïck Adam
Trois militaires français ont été tués accidentellement dans une opération de lutte contre l'orpaillage illégal. Pour le député LREM de Guyane, Lénaïck Adam, invité de franceinfo vendredi 19 juillet, "la République vacille dans ces endroits-là".
L'armée française est "en guerre contre les garimperos qui détruisent notre forêt" en Guyane en cherchant de l'or, a affirmé Lénaïck Adam, député La République en marche de Guyane, vendredi 19 juillet sur franceinfo. Jeudi, trois militaires français sont morts, et un autre a été grièvement blessé, lors d'une opération de lutte contre l'orpaillage illégal. L'accident s'est produit alors que les soldats s'apprêtaient à disposer des charges explosives pour détruire des installations souterraines. Ils ont été surpris par des émanations toxiques au fond d'une galerie.
"Des endroits de non-droit"
Les opérations contre l'orpaillage illégal en Guyane mobilisent des centaines de militaires et de forces de l'ordre sur un très large territoire parfois hostile. "Il faut mettre les moyens, il faut dire les choses, a déclaré Lénaïck Adam. Il faut utiliser le mot. Nous sommes en guerre contre ces garimperos qui détruisent notre forêt, qui détruisent aussi beaucoup de choses. Nos militaires sont sacrifiés pour s'occuper de ces questions-là", a-t-il lancé.
Lénaïck Adam décrit "des endroits de non-droit où il faut bien sûr remettre l'ordre. La République vacille dans ces endroits-là", a-t-il déclaré.
Nos militaires sont face à des situations de violence inouïe. Il faut absolument que l'on mette plus de moyens, plus de stratégie (...) je crois qu'il faut renforcer l'arsenal juridique".
Lénaïck Adam, député LREM de Guyanesur franceinfo
En 2018, "26 millions d'euros de matériels ont été détruits", a-t-il poursuivi. Selon le député de Guyane, il s'agit de "bandes très organisées" dotées d'"une logistique très sophistiquée". Une fois récupéré, l'or est envoyé soit au Brésil soit au Surinam et "par la suite on perd toute trace de cet or", conclut-il.
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