Cet article date de plus de cinq ans.

Guyane : trois militaires français tués accidentellement lors d'une opération anti-orpaillage

Les soldats ont été victimes d'émanations toxiques alors qu'ils intervenaient dans une galerie.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La forêt guyanaise le 2 mars 2007.  (JODY AMIET / AFP)

Trois militaires français sont morts accidentellement et un autre a été grièvement blessé, mercredi 17 juillet, dans une opération contre l'orpaillage clandestin en Guyane, a indiqué jeudi la ministre des Armées, Florence Parly. Ils intervenaient sur un site illégal d'extraction d'or, dans la région de Maripasoula, dans le cadre de l'opération Harpie.

"Alors que les militaires s'apprêtaient à disposer des charges explosives pour détruire les installations souterraines des orpailleurs, huit d'entre eux ont été victimes d'émanations toxiques au fond d'une galerie", a indiqué la ministre dans un communiqué, précisant qu'ils ont été "immédiatement évacués et pris en charge par les premiers secours". Outre les trois soldats tués, "les cinq autres ont été évacués à Cayenne où ils ont été hospitalisés. L'un d'entre eux est dans un état grave", ajoute le texte. 

Une enquête en cours

Le lieu du drame est une zone forestière isolée du sud-ouest guyanais, dans le secteur Saint-Jean/Abounami, selon le parquet, sans voie terrestre vers le littoral et sans réseau téléphonique. Une enquête est en cours, diligentée par la section de recherche des gendarmes à Cayenne.

La préfecture de Guyane a déclenché un plan blanc pour les établissements de santé. Ce plan spécifique d'urgence sanitaire a été mis en place en raison "d'une suspicion d'un nombre important de victimes"

Ce n’est pas la première fois que des militaires décèdent dans le cadre des opérations Harpie, rappelle Guyane la 1ère.

Sur Twitter, Emmanuel Macron a rendu hommage aux trois militaires : "Leurs noms, leur mémoire incarnent l’engagement au service des Français", a-t-il écrit.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.