Guerre de tranchées entre Dati et Fillon
La maire du VIIe arrondissement a vivement critiqué le premier ministre sur Radio France, l'accusant entre autre d'avoir fait recruter le fils de Jean Tiberi au ministère des Finances.
Entre Rachida Dati et François Fillon, rien ne va plus. La maire du VIIe arrondissement a lancé une attaque virulente contre le premier ministre dimanche 23 octobre sur Radio France Politique. Rachida Dati brigue pour les prochaines législatives la deuxième circonscription parisienne. La même que celle que convoite François Fillon et que Jean Tibéri, député de cette circonscription, veut laisser au premier ministre. La guerre est déclarée entre les deux membres de l'UMP.
Acte 1 : François Fillon annonce sa candidature aux législatives de 2012
Le 12 octobre, le premier ministre affirme à des élus parisiens : "je serai à vos côtés pour mener la campagne législative à Paris". Le premier ministre, qui serait aussi intéressé par la mairie de Paris en 2014, confirme ainsi son intention de briguer un siège de député dès 2012. Ce qui n'est pas du goût de Rachida Dati, qui ne tarde pas à réagir.
Acte 2 : Rachida Dati mécontente devant les caméras de France 3
"Il y a des circonscriptions dans l'est parisien dont on a besoin pour reconquérir Paris", rétorque Rachida Dati, au micro de France 3, le 13 octobre. "Si c'est pour avoir une circonscription de confort pour ses convenances personnelles, les Parisiens ne l'apprécieront pas."
Acte 3 : Rachida Dati persiste et signe au micro de Radio France
Dimanche, la maire du VIIe arrondissement, également députée européenne a chargé François Fillon. Elle l'a accusé d'avoir fait recruter le fils de Jean Tiberi au ministère des Finances. "Il vient de recruter à Matignon une personne pour se charger de sa campagne pour Paris et puis il a un beau portrait dans Le Figaro à sa gloire", a également avancé Rachida Dati.
Acte 4 : les réactions fusent
Lundi, au lendemain des attaques de Rachida Dati, un proche de François Fillon a répliqué. "On se demande si madame Dati est encore dans la majorité", "même l'opposition n'a pas des propos aussi excessifs", a fait valoir Philippe Goujon, maire du XVe arrondissement à propos de sa collègue du VIIe.
Comme Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy invité de BFM TV, Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, n'a pas voulu trancher. "Il faut d'abord faire un travail d'écoute des uns et des autres. Donc, je ne veux pas rentrer dans la polémique", a-t-il dit. Il doit mener ce lundi une médiation à la fédération UMP de Paris.
La vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, y a vu l'occasion de critiquer le parti de la majorité. "Je pense que c'est un symptôme d'une sorte de décomposition de l'UMP", a-t-elle déclaré sur iTélé.
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