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Procès Heetch : la start-up condamnée à verser plus de 400 000 euros aux taxis

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce jeudi la start-up Heetch à verser plus de 400 000 euros aux taxis, ainsi qu'à une amende de 200 000 euros, notamment pour organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des chauffeurs non-professionnels.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Teddy Pellerin, co-fondateur d'Heetch, avant le procès de la startup, le 8 décembre 2016, à Paris.  (PATRICK KOVARIK / AFP)

La start-up Heetch et ses deux jeunes dirigeants ont été condamnés jeudi 2 mars à verser 441 000 euros en réparation du préjudice moral causé aux chauffeurs de taxis par leur service de transport entre particuliers, auxquels s'ajoutent 91 000 euros pour leurs frais de justice.

Coupables de complicité d'exercice illégale de la profession de taxi

Le tribunal a estimé que la société tout comme Teddy Pellerin et Mathieu Jacob s'étaient rendus coupables de complicité d'exercice illégal de la profession de taxi, de pratique commerciale trompeuse et d'organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des chauffeurs non-professionnels.

Heetch devra en outre payer une amende de 200 000 euros dont 150 000 euros avec sursis, et chacun des dirigeants 10 000 euros d'amende dont la moitié avec sursis.

Le 9 décembre dernier, à l'issue d'un procès de deux jours, le parquet avait requis 300 000 euros d'amende contre Heetch et une interdiction de diriger toute entreprise pendant deux ans contre les deux fondateurs.

L'application "suspendue", mais "pas finie"

"On doit suspendre le service tel qu'il existe aujourd'hui", mais "cela ne veut pas dire que Heetch est fini", a assuré au micro de franceinfo Teddy Pellerin, l'un des deux gérants de l'application. "On va prendre quelques jours ou quelques semaines, le temps qu'il faudra, pour apporter les modifications nécessaires pour pouvoir rouvrir", a-t-il ajouté. 

Le confondateur de Heetch n'a pas encore indiqué s'il ferait appel de la condamnation, mais il s'est dit confiant pour la suite : "On est ouvert dans cinq pays, on s'est développé depuis des années, et on pense que c'est un mouvement qui va se développer encore pendant très longtemps."

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