Mort de Nahel : après les émeutes urbaines de juin, la ville de Mont-Saint-Martin privée d'assureurs

Aucune compagnie n'a répondu à l'appel d'offre lancé par la municipalité. Une opération ville morte est lancée mardi pour tirer la sonnette d'alarme. Il n'y aura ni écoles, ni cantines, ni garderies, ni salle des sports ni état civil.
Article rédigé par franceinfo
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La ville de Mont-Saint-Martin avait subi d'importants dégâts dans l'épisode de violences urbaines après la mort de Nahel. (JULIE SENIURA - FRANCEINFO - RADIO FRANCE)

Une opération "ville morte" a lieu mardi 11 juin dans la commune de Mont-Saint-Martin, en Meurthe-et-Moselle, pour dénoncer le fait que la mairie ne trouve plus d'assureurs. En Meurthe-et-Moselle, la ville de Mont-Saint-Martin ne trouve plus d'assureurs. La commune a connu de nombreux dégâts lors des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, fin juin 2023. Elle doit attribuer le marché public pour renouveler ses assurances avant le 1er juillet, mais aucune compagnie n'a candidaté pour assurer certains risques, rapportait mercredi France Bleu Lorraine Nord.

À compter du 1er juillet, la municipalité risque donc de se retrouver sans protection fonctionelle (assurance des élus et du personnel), ni assurance pour ses véhicules, son patrimoine et ses bâtiments. "On est couvert encore 20 jours, dans 20 jours, c'est terminé. Il y a de quoi s'affoler, on ne dort pas de la nuit", témoigne mardi au micro de franceinfo le maire, Serge De Carli. En conséquence, "l'ensemble des missions portées par cette ville ne pourra plus être assumé", donc, "si le 1er juillet nous n'avons pas d'assureur, je ferme l'ensemble des bâtiments publics de la ville, écoles comprises", indique l'élu.

À l'occasion de l'opération ville morte mardi, tous les services de la ville seront fermés : écoles, cantines, garderies, salle des sports ou encore état civil. En octobre dernier déjà, la ministre déléguée aux Collectivités territoriales et à la Ruralité, Dominique Faure, s'était déplacée à Mont-Saint-Martin pour assurer que l'État allait aider à reconstruire les bâtiments détruits. Mont-Saint-Martin et Laxou, une autre commune touchée par ces émeutes, avaient vu leur assurance résiliée.

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