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Emotion mercredi au procès avec l'audition de l'enregistrement des ultimes conversations dans le cockpit

Par "respect de la vie privée de l'équipage", cette audition de l'enregistrement réalisé quelques minutes avant l'accident qui a fait 113 morts le 25 juillet 2000 à Gonesse, a eu lieu à huis clos."On a pu constater le calme impressionnant de l'équipage ", a témoigné Me Roland Rappaport, avocat de la famille du pilote, partie civile.
Article rédigé par France2.fr
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Le crash du Concorde à Gonesse (Val d'Oise), le 25 juillet 2000 (France 2)

Par "respect de la vie privée de l'équipage", cette audition de l'enregistrement réalisé quelques minutes avant l'accident qui a fait 113 morts le 25 juillet 2000 à Gonesse, a eu lieu à huis clos.

"On a pu constater le calme impressionnant de l'équipage ", a témoigné Me Roland Rappaport, avocat de la famille du pilote, partie civile.

Un calme selon lui "jusqu'à la dernière seconde, alors qu'ils savent ce qui leur arrive".

Une transcription écrite des propos enregistrés dans le cockpit figurait au dossier d'instruction mais jusqu'alors ni les avocats, ni les parties civiles n'avaient encore entendu l'enregistrement lui-même.

Le tribunal de Pontoise, où s'est ouvert le procès mardi 2 février, a entamé mercredi l'examen de l'accident et ses causes. Des experts sont venus à la barre expliquer quel avait été leur travail à l'écoute des enregistrements retrouvés sur les lieux du drame.

Un bruit inhabituel qui n'a pu être identifié
Les experts ont souligné "les bruits" enregistrés et notamment un "bruit inhabituel" qui n'a pu être identifié. "C'est un bruit qui se produit 39 secondes après que le Concorde se soit élancé, un bruit suffisamment fort pouvant avoir une origine extérieure au cockpit", a expliqué Franck Marescal, expert ayant participé à l'enquête.

"C'est un bruit qui fait 'tchou tchou'", a-t-il dit, soulignant qu'"il n'a aucun rapport avec le bruit d'explosion d'un pneu". "Ce n'est pas une alarme, ce n'est pas une voix, ce n'est pas une explosion", selon les experts.

Six secondes après ce bruit "inhabituel", la tour de contrôle alertait le pilote que le Concorde était en feu. Deux minutes plus tard, il s'écrasait sur un hôtel à Gonesse (Val d'Oise).

Les débats doivent reprendre jeudi avec la suite de l'étude de l'accident et de ses causes et notamment l'éclatement du pneu.

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