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"Effrayé" par la droite, Villepin n'appelle à voter pour aucun des candidats

L'ancien Premier ministre affirme aussi que "la gauche l'inquiète" dans une tribune publiée par "Le Monde". Il dénonce un entre-deux-tours qui s'est engagé dans "une dérive électoraliste". 

Article rédigé par franceinfo
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Dominique de Villepin, lors d'un meeting à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 28 janvier 2012. (FRED DUFOUR / AFP)

"Indigne", c'est ainsi que Dominique de Villepin qualifie la campagne pour le second tour de la présidentielle dans une tribune publiée par Le Monde vendredi 27 avril. Le président de République solidaire fustige ainsi la course engagée dans l'entre-deux-tours pour conquérir les voix des électeurs frontistes après le score historique de Marine Le Pen, qui a récolté 17,9% des suffrages dimanche. "Les lignes rouges républicaines sont franchies une à une. (...) La dérive électoraliste qui s'est engagée est un processus incontrôlable et sans fin", écrit l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac. Il évoque un "poison mortel qui menace la droite : celui du reniement de ses valeurs, celui du sacrifice de ce qui fait notre identité."

Les thèmes abordés lors de la campagne sont aussi dénoncés : "le halal, l'immigration légale, les horaires de piscines municipales". Quant à "l'Europe, le chômage, les déficits sociaux, la délinquance", ils sont "lus jusqu'à l'absurde à travers les lunettes déformantes et rétrécissantes du FN", selon l'ex-chef de gouvernement.

Pas convaincu par Hollande

Dominique de Villepin ne se montre guère plus tendre avec François Hollande et son camp : "Aujourd'hui, c'est vrai, la droite m'effraie mais la gauche m'inquiète." Ainsi, celui qui n'a pas pu se présenter à la présidentielle faute de parrainages suffisants refuse de donner une consigne pour le second tour. "Mon rôle n'est pas de dire pour qui voter. (...) Les citoyens ne sont ni des moutons, ni des enfants turbulents".

Conclusion de ce constat très négatif, Dominique de Villepin annonce donc qu'il s'engagera pour "la réconciliation des Français" et promet de revenir sur le devant la scène politique dès le 7 mai.

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