Douillet (UMP) gagne la législative partielle
L'ex-judoka a gagné dimanche la législative partielle dans la 12ème circonscription des Yvelines avec 52,32 % des voixL'ex-judoka a gagné dimanche la législative partielle dans la 12ème circonscription des Yvelines avec 52,32 % des voix
Il l'emporte face au maire PS de Poissy, Frédérik Bernard, avec un taux de participation de 33,70 %.
A l'UMP, certains craignaient que la promotion annoncée de Jean Sarkozy à la tête du conseil d'administration de l'Etablissement public d'aménagement de La Défense, 1er quartier d'affaires d'Europe, puisse pâtir à la candidature de David Douillet.
Au premier tour, l'ancien sportif était arrivé avec 44,2 % devant Frédérik Bernard (21,9 %) dans cette circonscription classée à droite. Le taux d'abstention était de 70 %. Elle était de 33,70 % lors du second tour.
Le vert Alain Lipietz avait obtenu 14,8 % des suffrages. Il avait appelé à soutenir le représentant socialiste. Le candidat centriste Richard Bertrand avait obtenu 7,7 % des voix mais n'avait pas donné de consigne de vote, en accord avec le dirigeant de son parti, François Bayrou, "pour rappeler que le Mdem n'est ni à gauche ni à droite".
"Les gens ne parlaient pas [des polémiques]. (...) Les électeurs ont compris qu'ils avaient affaire à quelqu'un qui veut s'investir à 100 % et qui va être en permanence sur le terrain", a commenté le nouvel élu après l'annonce des résultats. "Le travail paye, c'est la conclusion de cette campagne. Une campagne, cela se gagne avec les gens", a-t-il ajouté.
De son côté, le candidat socialiste a fustigé l'attitude du Modem qui ne s'est pas prononcé officiellement en sa faveur pour ce second tour. "Il faudra se souvenir que François Bayrou n'a pas pris position dans cette législative", a-t-il ajouté.
Polémique
L'élection avait pris un enjeu particulier en raison de la polémique acerbe autour des ambitions de Jean Sarkozy, 23 ans, étudiant en deuxième année de droit et conseiller général des Hauts-de-Seine depuis 2008, qui brigue la présidence de l'EPAD. Le député UMP des Yvelines Pierre Cardo avait mis en garde mardi contre un possible impact sur ce second tour de la candidature controversée du cadet du chef de l'Etat."On entend en circonscription des parents dont les enfants ne trouvent pas de stage", avait lancé M. Cardo devant le groupe UMP qui l'avait applaudi. Plusieurs autres élus - Jacques Myard, Christian Vanneste, Arlette Grosskost - s'étaient aussi inquiétés des retombées possibles de cette querelle qui suivait celle sur les écrits de Frédéric Mitterrand, ministre d'ouverture chargé de la Culture.
Le président Nicolas Sarkozy lui-même avait donné une résonance nationale au scrutin de Poissy. Dans un entretien fleuve au Figaro de vendredi, il avait voulu voir avec le bon score de David Douillet au premier tour, une preuve que la situation politique était loin d'être aussi mauvaise que celle de ses prédécesseurs élyséens à mi-mandat.
L'élection était organisée à la suite de la déchéance du député UMP Jacques Masdeu-Arus, condamné à dix ans d'inéligibilité dans une affaire de pots-de-vin. Deux autres élus UMP ont été condamnés dans cette affaire, dont l'ax-président du conseil général des Yvelines, Pierre Bédier.
La victoire de David Douillet a été plus large que celle remportée par l'UMP fin septembre dans la 10e circonscription des Yvelines, où le candidat de la majorité avait battu la candidate Europe Ecologie de cinq voix au deuxième tour. Son score a avoisiné celui de M.Masdeu-Arus au 2e tour de 2007 (52,32 %).
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