Des syndicats de médecins généralistes libéraux appellent de nouveau les praticiens à fermer leur cabinet jeudi
La date choisie coïncide avec une décision très attendue par les quatre syndicats de médecins appelant à cette journée: la Cour de cassation doit en effet se prononcer sur une décision de Justice autorisant certains généralistes à facturer d'ores et déjà 23 euros, au lieu de 22 actuellement."On est content de voir tous les syndicats se mobiliser pour la médecine générale", a souligné mercredi le président de MG France, Claude Leicher. Néanmoins, à moins de six mois des prochaines élections professionnelles, il a rappelé ses désaccords avec la CSMF, qui, selon lui, "veut augmenter les écarts" de rémunération entre généralistes et spécialistes.
MG soutient depuis plus de deux ans certains généralistes qui, après avoir été reconnus comme "spécialistes en médecine générale", ont commencé à facturer 23 euros, tarif plancher des spécialistes. Des conflits ont opposé des caisses d'assurance maladie à ces généralistes devant les Tribunaux des affaires de sécurité sociale (Tass). Les médecins ont le plus souvent perdu. "Mais dans la Drôme, nous sommes neuf à pratiquer ce tarif après une décision favorable devant une Cour d'appel", a affirmé M. Leicher. C'est sur cet arrêt rendu en mars par la Cour d'appel de Grenoble que la Cour de cassation doit se prononcer jeudi, à la demande de l'assurance maladie.
Le 11 mars, lors de la précédente journée de grève des médecins généralistes , le ministère de la Santé avait évalué à 18% le taux de cabinets partiellement ou totalement fermés. Les syndicats avaient au contraire considéré que les généralistes avaient fermé "massivement leurs cabinets", estimant difficile toute évaluation chiffrée.
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