Des manifestations "No Sarkozy Day" ont été organisées samedi à Paris et dans plusieurs villes en province
Lancé par 55 blogueurs français sur le modèle du "No Berlusconi Day" en Italie, qui a eu lieu début décembre, ce mouvement est né "de la nécessité d'exprimer un ras-le-bol général vis-à-vis de la politique de Nicolas Sarkozy", a déclaré Benjamin Ball, un des organisateurs de la marche parisienne de plus d'un millier de personnes.
En régions, les protestataires étaient appelés à se rassembler devant les préfectures et sous préfectures. Beaucoup arboraient, comme à Paris, des t-shirts violet, pour symboliser la neutralité politique et syndicale, cette couleur n'étant pas connotée comme le bleu, le noir, le rouge, le vert ou le orange.
Ils étaient 400 à Marseille, 300 à Grenoble et Saint-Brieuc, 250 à Nantes, 50 à la Roche-sur-Yon, Bordeaux, Ajaccio, quelques dizaines à Lille, Strasbourg Toulouse, 20 à Angoulême et 15 au Mans, toujours dans des ambiances bon enfant.
Sous la pluie à Grenoble, on pouvait lire sur une pancarte une phrase du philosophe et poète Etienne de La Boétie: "Ils ne sont pas grands parce que nous sommes à genoux", tandis que les "doléances des passants" étaient recueillies dans une urne.
A Toulouse, sur la place du Capitole balayée par un vent violent, Julien, employé dans une usine d'aéronautique, a acheté le t-shirt emblématique pour exprimer son opposition au monde politique : "Je ne vote pas", a-t-il dit. "Sarkozy, qu'a-t-il fait pour moi ? Rien. A gauche comme à droite, qu'est-ce qu'on fait pour moi ? Que dalle", a-t-il ajouté.
Parmi les soutiens à cette journée, figurent le chanteur Sanseverino, l'entarteur Noël Godin, les humoristes Guy Bedos, Didier Porte, Christophe Alévèque ou le journal satirique Siné Hebdo, selon le site internet du mouvement ( www.no-sarkozy-day.fr).
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