Délinquance : les vols d'engins et de matériaux se multiplient sur les chantiers
Les vols d'engins de chantier continuent d'exploser. Une fois dérobés, ils sont désossés, puis revendus. Reportage.
Des voleurs qui s'infiltrent en pleine nuit sur un chantier. Ils ciblent souvent de simples matériaux, ou des engins qui valent aujourd'hui de l'or. Sur une route forestière du Doubs, seulement 24 heures après le début des travaux, les ouvriers constatent l'absence de leur compacteur. La machine sert à réparer les routes. L'entreprise SN Saulnier n'en a plus que deux. Il va lui falloir une racheter une, mais les prix ont explosé. "Ça représentait 25 000 euros, aujourd'hui on tourne plutôt autour de 30 000 à 35 000 euros", note Éric Ligier, le gérant de l'entreprise.
Des bandes très organisées
Il faut également compter, en moyenne, une année d'attente. La pelleteuse à 20 000 euros, ou un camion-benne à près de 40 000 euros : sur les réseaux sociaux, les entreprises lancent des appels à témoin pour retrouver leurs machines. Derrière ces vols, des bandes très organisées, et bien renseignées. "Discrètement, ils ont coupé les fils de tension de derrière. Ça s'est passé à 2h30, et à 2h34 il n'y avait plus personne", raconte Cédric Bréant, paysagiste. Son camion a été retrouvé désossé, et chaque pièce détachée a été emportée par les voleurs. Les malfaiteurs dérobent également des tiges de métal, qui connaissent une pénurie assez importante.
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