Bâtiment : le phénomène des vols de chantier prend de l’ampleur
Le phénomène des vols de chantier n’est pas nouveau, mais avec la flambée des prix des matières premières, il a pris de l’ampleur. Câbles, métaux, tableaux électriques, rien n’échappe à la convoitise de gangs très organisés. Les entrepreneurs sont contraints de sécuriser les chantiers pour limiter les risques.
Une porte complètement éventrée. Un responsable de chantier à Bobigny (Seine-Saint-Denis), vient constater les dégâts après une intrusion, découverte le matin même par ses ouvriers. Heureusement pour lui, aujourd’hui, pas de vol. Il n’y a rien à dérober. Mais c’est la troisième fois que ce chantier est forcé. Cette entreprise travaille aussi quelques kilomètres plus loin. Elle rénove un groupe scolaire. Au mois de mars, le lieu a été vandalisé et tous les accès ont été forcés.
Plus rien ne doit rester sans surveillance
Faute de vigilance, 5 000 euros de matériel ont disparu, dont une scie circulaire et une visseuse. Des vols sur le chantier, mais le siège de l’entreprise est lui aussi visé. En novembre dernier, 30 000 euros ont été volés. De l’outillage bien sûr, dont un perforateur, qui vaut plus de 2 000 euros. "Le simple bout de ferraille sur les chantiers fait partie des choses qu’on protège", constate Philippe Servalli, président de Saint-Denis Constructions. Un matériau de chantier dont le prix a plus que doublé en un an. Alors, dorénavant, plus rien ne doit rester sans surveillance.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.