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D-Day : les internautes partagent leur souvenirs sur francetv info

Leurs parents ou grands-parents ont vécu le Débarquement le 6 juin 1944. Ils ont raconté ces moments d'histoire familiale dans le live de notre site. Nous en avons rassemblé quelques-uns 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Des amateurs d'histoire participent à une reconstitution du Débarquement, sur Omaha Veach, à Vierville-sur-Mer (Calvados), le 5 juin 2014. (PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS)

Ils ne l'ont pas vécu, mais connaissent l'histoire du Débarquement presque par cœur. Pendant les cérémonies du 70e anniversaire du D-Day, à Ouistreham (Calvados), vendredi 6 juin, de nombreux internautes ont partagé, dans le Direct dédié de francetv info, les souvenirs que leurs parents et grands-parents leur ont confiés. Francetv info a sélectionné quelques-uns de leurs récits.

Le Débarquement de "mon père"…

@Chris rappelle un point d'histoire : "Les membres du commando Kieffer n'étaient pas les seuls Français à avoir débarqué" le 6 juin 1944, sur les plages normandes. Pour exemple, il cite son "père matelot français, engagé dans la Royal Navy en juillet 1940", et qui "était ce jour-là membre d'équipage de péniche de débarquement. Sa péniche a sauté sur une mine à Ouistreham, il a donc dû débarquer".

"Mon père a participé au Débarquement de Normandie auprès des alliés", raconte @France. "Il me l'a raconté pendant toute mon enfance, avec des détails effroyables, notamment la perte des copains, mutilés, qui flottaient inanimés dans l'eau rougie, et aussi leurs hurlements de terreur, quand les avions ennemis leur fonçaient dessus et que le courage leur intimait l'ordre de tirer malgré tout. Quand mon père est mort, à l'âge de 68 ans, il a revécu le tir sur les avions ennemis pendant son agonie. Dans chacun de ses récits, j'ai senti l'amour du pays."

Le grand-père de @Stephane.PICZ, son "héros", y était aussi. Il "a servi dans l'armée polonaise sous commandement britannique. Il a été fait prisonnier par les Allemands avant 1944. Il s'est s'évadé et a rejoint par ses propres moyens l'Angleterre, pour retourner se battre. On l'a réintégré dans l'armée et il a débarqué après l'heure H en Normandie".

... puis "la joie indescriptible" et "l'angoisse"…

A l'Est, le même 6 juin 1944, les Français attendaient des nouvelles de Normandie. @Gorëme avait 6 ans et habitait à Strasbourg (Bas-Rhin). "Je me souviens de la joie indescriptible de mes proches, en apprenant le Débarquement. Mais à ce bonheur s'ajouta l'angoisse : nous étions très loin, et le retrait des troupes vaincues se ferait obligatoirement par notre région... Et bien, il aura fallu attendre près de 6 mois pour la libération, après bien des difficultés."

Le Débarquement n'a en effet pas mis un terme immédiat à la seconde guerre mondiale, souligne un internaute anonyme : "Après le débarquement, la guerre dura encore un an. D'ailleurs, les déportations et assassinats durèrent jusqu'au bout. Les miens furent déportés en 1945, dans le dernier convoi parti de France, et gazés. Ma grand-mère massacrée par Klaus Barbie..." 

Chaque 6 juin, "un réveil de conscience"

@Céline sait peu de choses de la vie de ses grands-parents, en 1944. Un de ses grands-pères "avait 28 ans au moment de la guerre" et "n'a jamais voulu parler". L'autre a été "fait prisonnier en Allemagne". Mais elle a "grandi et appris à nager sur la plage d'Utah". "Aujourd'hui encore avec mes filles, nous allons pêcher et nous baigner sur ces plages... Le quotidien est passé par là mais tous les 6 juin, pour moi, c'est un réveil de conscience", conclut-elle.

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