Tirs à Bastia : "Un différend aurait opposé le mis en cause à un de ses voisins", précise la procureure
La magistrate a donné plus de détails sur les faits dans la nuit de mercredi à jeudi.
Les circonstances se précisent. La procureure de la République de Bastia (Haute-Corse), Caroline Tharot, est revenue sur les tirs qui ont fait un mort et cinq blessés à Bastia mercredi 30 janvier. A l'origine du drame, "un différend aurait opposé le mis en cause à un de ses voisins, un contentieux qui remonte à cinq ou six ans au sujet d'un chien. Il semblerait que le chien [du tireur] ait mordu la compagne" de ce voisin, a expliqué Caroline Tharot lors d'une conférence de presse retransmise par France 3 Corse dans la nuit de mercredi à jeudi.
"Il s'en est pris à ce voisin, c'est la première personne qu'il a blessée à l'extérieur de l'immeuble avec un cutter en portant des coups au ventre et au bras", a détaillé la procureure. La victime est un jeune homme de 23 ans "qui a été évacué à l'hôpital et n'aurait plus son pronostic vital engagé", a-t-elle précisé.
Le sexagénaire "s'en est ensuite pris à la compagne de ce voisin avec une blessure au cutter au bras" puis "il est allé chercher deux fusils de chasse à canons juxtaposés avec lesquels il a tiré sur plusieurs personnes", parmi lesquelles "quatre policiers du commissariat de Bastia, dont l'un a été blessé et conduit à l'hôpital", selon Caroline Tharot. Après s'être retranché plusieurs heures dans son immeuble, "le mis en cause a mis fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête", a précisé la procureure à l'AFP.
L'homme déjà condamné à deux reprises
Ce Corse né en 1953 avait déjà été condamné à deux reprises à Ajaccio et Bastia pour des violences volontaires avec arme et menaces de mort. "Il a tenté de tirer sur une dizaine de personnes en tout", a ajouté la procureure, précisant que "le gardien de l'immeuble est décédé, atteint par un projectile à la jambe droite qui aurait touché l'artère fémorale", et que "cinq personnes ont été blessées", "trois femmes et deux hommes".
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