"L'État reconnait une spécificité institutionnelle" à la Corse

"En 2015, c'est vraiment un tournant historique. Contre toute attente, les nationalistes remportent les élections régionales. Depuis, ils n'ont pas vraiment appliqué de programme. Ils ont essentiellement fait campagne pour ce scrutin sur la collectivité unique qui était prévue avant les régionales", rappelle Jacques Follorou dans le Grand Soir 3 ce mercredi. "Le positionnement des nationalistes est une création d'un rapport de force avec l'État et non deux ans d'application d'un programme et la démonstration qu'ils savent gérer", affirme le journaliste du Monde.

Vers une autonomie accrue

Cette collectivité unique, si elle est votée les 3 et 10 décembre, serait "la fusion des deux départements avec la collectivité territoriale de Corse, l'équivalent de la Région ailleurs. La spécificité est que cette collectivité unique bénéficie de compétences qui n'existent pas ailleurs en France, en matière de transports, de culture et d'aménagement du territoire", explique ce bon connaisseur de la Corse. "La grande majorité des Corses sont contre l'indépendance. Mais une grande partie des élus est en faveur d'une plus grande autonomie", conclut Jacques Follorou.